”La France est en partie responsable des violences à Tripoli”, a souligné lundi la ministre italienne de la Défense, Elisabetta Trenta.
« La France, de mon point de vue, a une grande responsabilité dans le conflit libyen », a écrit Trenta sur Facebook, faisant allusion à l’intervention militaire de la France et d’autres pays en 2011.
« Il est désormais indéniable que ce pays se trouve dans cette situation parce que quelqu’un, en 2011, a privilégiés ses propres intérêts à ceux du peuple libyen et de l’Europe elle-même », a déclaré la ministre. « De ce point de vue, la France est en partie responsable. »
Nicolas Sarkozy, président de la France à l’époque fait face à une enquête judiciaire sur des allégations de financement par Kadhafi pour sa campagne électorale de 2007.
Le président du parlement italien, Roberto Fico, a qualifié la situation en Libye de « grave problème que la France nous a laissé. »
La ministre de la Défense a souligné qu’il est nécessaire de travailler « ensemble » pour assurer la paix dans ce pays d’Afrique du Nord, en proie à des combats meurtriers depuis une semaine.
Les médias locaux ont révélé lundi que des forces italiennes spéciales pourraient être envoyées en Libye, mais Trenta a exclu cette possibilité.
La mission des Nations Unies en Libye a invité mardi les « différentes parties libyennes » à entamer des dialogues.
Mardi, le ministre de l’intérieur, Matteo Salvini a soutenu les accusations d’Elisabetta Trenta, soulignant qu’il est prêt à se rendre en Libye.
« Je suis personnellement disponible pour courir quelques risques », a-t-il déclaré. « L’Italie doit rester protagoniste du processus de stabilisation en Méditerranée. »
Il estime qu’une force puissante serait à l’origine des combats actuels dans le pays.
« Évidemment il y a quelqu’un derrière. Cela n’arrive pas par hasard. Ma crainte, c’est que quelqu’un, pour des motifs économiques nationaux, mette en péril la stabilité de toute l’Afrique du Nord et par conséquent de l’Europe. Je pense à quelqu’un qui est allé faire la guerre alors qu’il ne devait pas la faire. À quelqu’un qui fixe des dates pour les élections sans prévenir les alliés, l’ONU et les Libyens. »
Source : sputniknews