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Violences contre des aides ménagères : L’Organisation malienne de psychologie sensibilise sur la question

Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, l’Organisation malienne de psychologie (OMP), a organisé, samedi dernier, une caravane de sensibilisation et de plaidoyer dénommée : «Ne laisser personne pour compte». L’objectif est de dénoncer les violences faites aux aides ménagères.

La mise en route de la caravane a été faite, le week-end dernier au Palais de la culture, en présence du chargé de formation de l’OMP, Ibrahima A Maïga, de celui du Programme national pour l’abandon des violences basées sur le genre (PNVBG), Ousmane M Clissé, du chargé de programme à l’ONU-Femmes, Abdramane Coulibaly et de nombreux invités.

La caravane comportait plus d’une centaine de jeunes à bord d’un camion ou sur des motos et arborant des tee-shirts oranges sur lesquels on pouvait lire : «NON au harcèlement sexuel dans nos écoles et au travail».

Les caravaniers qui ont sillonné différents quartiers, notamment Kalaban Coura, Sabalibougou, Djicoroni Para et Lafiabougou, affichaient sur un calicot un numéro vert : 80333, à partir duquel on peut dénoncer les cas de violences basées sur le genre (VBG). Ils relayaient aussi des messages comme : «Les aides ménagères sont des nôtres, il faut les considérer, les respecter et leur donner leurs droits».

Selon Ibrahima A Maïga, une telle initiative attire l’attention de la population sur le danger auquel les aides ménagères sont confrontées. Elle rappelle aussi aux employeurs que les aides ménagères subissent réellement des violences auxquelles, il faut mettre fin.

Des violences qu’elles subissent parfois même de la part des femmes leaders qui luttent contre ces violences, sans se rendre compte, a-t-il expliqué. Et de citer à titre d’illustration le harcèlement verbal au quotidien, celui physique ou sexuel, les viols, les injures, la maltraitance, la négligence. Il ajoute que ceux qui pensent que ces actes ne laissent pas de traces, se trompent parce qu’ils peuvent causer beaucoup de douleur chez ces jeunes filles ou jeunes femmes. Le chargé de formation de l’OMP, lancera aussi un appel aux employeurs afin qu’ils arrêtent de perpétrer des violences contre cette couche.

Ousmane M Cissé saluera également l’initiative mais surtout l’ONP pour avoir pensé à cette couche vulnérable de la société dans le cadre de la lutte contre les VBG. Selon lui, ces jeunes filles ou femmes sont victimes de violence. Très généralement, ce sont des personnes qui n’ont jamais été scolarisées ou qui ont été victimes d’un mariage forcé ou précoce.

«Ainsi, dans la recherche du gain économique, elles sont contraintes de subir toutes sortes de violences. Celles-ci sont, entre autres, des problèmes de nourriture ou de logement et le refus de payement de leurs salaires», a précisé le chargé de formation du PNVBG. Et de dire que si les psychologues se réunissaient et prenaient ce phénomène à cœur, cela contribuerait davantage à renforcer la lutte contre les VBG sous toutes ses formes dans notre société.

Quant au chargé de programme de l’ONU-Femmes, il dira que malgré les séries de sensibilisation et d’information sur le respect des droits humains, les violences physiques entre partenaires sexuels demeurent très fréquentes dans notre pays et semblent être banalisées par la perception générale. En termes d’accès à la prise en charge, en juin 2021, environ 67% des communes du Mali ne disposent d’aucun service de prise en charge des cas des VBG, a-t-il souligné. à le croire, 75% des services disponibles sont essentiellement orientés vers l’appui psychosocial et le référencement.

Pour Abdramane Coulibaly, au regard des chiffres alarmants, la campagne des 16 jours d’activisme constitue une réelle opportunité d’attirer davantage l’attention de l’opinion publique sur les maux dont souffrent quotidiennement les femmes et les filles à travers le monde. Il indiquera que l’organisation d’une telle caravane par l’OMP, en partenariat avec le PNVBG et avec le soutien de l’ONU-Femmes démontre à suffisance l’engagement des jeunes et celui des plus hautes autorités à mettre fin aux violences.

Baya TRAORÉ

Source: L’ESSOR

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