A la Maison de la presse, le mardi 23 juillet, le président de la coopérative de Saouné, Ibrahim Khalil Touré, non moins maire de la commune urbaine de Diré, était devant les hommes de média afin d’apporter des éclaircissements sur l’attaque dont leur coopérative à fait l’objet de la part des bandits dans la commune urbaine de Diré.
A l’entame de ses propos, le maire Touré a souligné que la coopérative, initiée par les premiers responsables politiques et la population de Diré, était une association. « On a commencé l’exploitation en 2006-2007, et l’association a été transformée en coopérative » a-t-il déclaré.
Selon lui, la coopération Saouné a coûté 6 milliards FCFA à l’Etat malien. D’après lui, transformé en coopérative 2011, Saouné était le seul périmètre agricole qui nourrit la population locale. «Le jour où cette coopérative ne sera plus exploitée, tous les gens qui ont des parents à Diré auront des étrangers, des gens à faire loger, tout le monde va partir » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « on n’avait pas senti beaucoup l’effet de la rébellion parce qu’il y avait quelque chose qui nous regroupait ».
Ensuite, il dira que si ‘’Saouné’’ n’existait pas, Diré allait sombrer. En illustre le cas de l’ancienne coopérative du nom de Gonrkohondou. Cette dernière, souligne-t-il, avait fait connaitre Diré à travers le Mali grâce à la culture du blé.
Mais, il regrettera le fait que cette coopérative soit freinée sous le coup de la mauvaise gestion. « C’est pour que Saouné ne soit pas comme cette coopérative que je ne veux pas le laisser entre les mains de mes agresseurs » a-t-il déclaré, tout en soulignant qu’il a été attaqué plus de 4 fois à Diré par des mercenaires.
Après avoir souligné que ce sont les mêmes gens qui ont mis à genou la coopérative Gonrkouhondou qui veulent mettre la main sur Saouné, il révélera que ces mercenaires ont tenté d’assassiner des paysans sur le terrain et le maire pour avoir recruté des jeunes.
Aux dires du maire Touré, après quatre attaques, cinq plaintes ont été déposées mais elles n’ont encore donné lieu à aucune poursuite. « Les gens qui ont tenté d’attenter à ma vie quatre fois sont les mêmes qui sont allés attaquer les populations civiles l’autre jour, et personne n’est intervenue » a-t-il déploré, tout en plaidant afin que sa localité ne subisse pas le sort des cercles de la région de Mopti.
Mieux, il dira que ces hommes armés menacent de paralyser la production agricole d’une zone devenue le grenier du Nord. La violence, dit-il, qui grandit petit à petit dans la localité tourne autour du contrôle d’un périmètre agricole. «Mon cri de cœur, c’est que nos autorités entendent et qu’elles empêchent que le chaos dans le Centre ne se passe pas chez moi. Il y a des gens hors la loi, qui, font ce qui leur plait. Nous ne sommes pas tous des paysans »a-t-il conclu.
Par Fatoumata COULIBALY
Source: Le Sursaut