De sources policières, c’est aux environs de 23 heures du samedi 12 octobre dernier que Oumar Poudiougo est rentré chez lui, en famille, à Kalabancoro Koulouba. Après le repas soigneusement préparé par sa femme Kadia Diassana dite Mougnoussi, Poudiougo demande à cette dernière de continuer avec son traitement qu’elle avait commencé afin de chasser les maux esprits qui la hanteraient de temps en temps.
Dans un premier temps, elle avait refusé car, estime-t-elle, elle n’a rien d’anormal. Et quelques minutes après, certainement cruciales dans la commission de son acte criminel, elle fait semblant de faire ce que son mari avait demandé, c’est-à-dire le traitement. Et entre temps, comme d’habitude, Poudiougo s’est mis à manipuler son téléphone. C’est justement en ce moment que la dame Diassana s’est emparée d’un pilon et a commencé à avancer sur la pointe des pieds. Arrivée au niveau de son mari, elle n’a pas hésité à assommer le pauvre en lui assénant plusieurs coups. Aussitôt, le pauvre s’est écroulé.
Toujours selon nos sources, elle a ensuite traîné la dépouille de son mari jusque dans la cour. Elle a ramassé quelques morceaux bois de chauffage et de la paille pour recouvrir le corps et y allumer le feu à l’aide de morceaux de pagnes. Et notre source de poursuivre que, pendant tout le temps que le corps de la victime brûlait, ce temps, la criminelle était en train de veiller sur le feu. La fumée et l’odeur suffocante ont attiré l’attention de quelques curieux qui croyaient que la dame était débordée par un incendie, comme c’est généralement le cas ces derniers temps.
Quoi de très normal ! Ces quelques passants se sont rendus sur les lieux afin d’apporter leur aide à la dame. Sur place, ils ont été désagréablement surpris car ils ont découvert le corps d’un homme calciné. Il s’agissait bien sûr de la dépouille de Oumar Poudiougou. Ces derniers ont décidé d’éteindre le feu pour sauver au moins le peu qui reste du corps.
C’est ainsi que les témoins ont alerté le Commissariat de police de Kalabancoro qui s’est présenté sur les lieux. Après les premières constations, les limiers ont conduit Kadia Diassana au poste de police pour des interrogatoires. Visiblement, elle ne montrait aucun signe de remord. Au contraire, précisent nos sources, elle se félicitait même par moment d’avoir pris l’avance sur son mari qui, selon elle, aurait fini par la tuer.
Interrogée sur son mobile, elle a laissé entendre que son mari avait l’habitude de proférer des menaces de mort à son encontre. Donc, elle a décidé d’être la première à lui ôter la vie. Les enquêtes sont en cours pour connaitre les vrais mobiles de ce crime crapuleux.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali