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Violations des libertés syndicales: le DG de Bramali est-il au-dessus de la loi ?

Jusqu’où s’arrêtera le bras de fer entre le comité syndical et la direction de la Société des Brasseries du Mali en abrégé (BRAMALI). C’est la question qui est sur toutes les lèvres de nos jours au niveau du personnel de cette unité industrielle. A l’origine de cette tension, la volonté de la direction de cette société française bannir toutes activités syndicales sein de l’entreprise. Ainsi, depuis avril 2021, la direction a licencié 5 responsables du Comité syndical affilié à l’UNTM.   Et les deux parties sont engagées dans feuilleton judiciaire qui dure depuis plus de deux ans.

 

À la veille d’une nouvelle audience à la Cour suprême, les membres du Comité syndical expriment leur préoccupation face à l’acharnement dont ils font l’objet depuis un certain temps de la part de la Direction qui a piétiné jusque-là toutes les décisions de justice visant à mettre les syndicalistes dans leur droit.

Intimidations, licenciements abusifs, emprisonnements, complot, à la société Bramali, les syndicalistes ne sont pas les bienvenues. Malgré l’autorité de la chose jugée, la direction de Bramali qui perdu tous les procès contre les leaders syndicalistes abusivement licenciés s’entêtent dans les procédures judiciaires.

Les faits

Selon la version du secrétaire général du Comité syndical, Kaly SIDIBE, la crise entre le syndicat et la Direction trouve son fondement aux revendications des travailleurs déposées sur la table du Directeur général. Dans lesquelles revendications, le syndicat demandait le départ du tout puissant directeur des ressources humaines Mamadou H. Diallo qui, seulement en moins quatre ans de service auraient procédé à des licenciements plus que tous ses prédécesseurs à ce poste.

Syndicalistes, simples travailleurs personne n’a été épargné dans cette purge selon les sources syndicales.

Depuis octobre 2020, le comité syndical est depuis des années dans le viseur du Directeur des ressources humaines Mamadou H. Diallo aidé dans cette tâche par la Direction de Bramali, avec la bénédiction de la Direction régionale du travail de Koulikoro.

Pour parvenir à ses fins, le DRH, selon les explications des syndicalistes, aurait ourdi un complot contre le secrétaire général du comité syndical de Bramali, Kaly SIDIBE et son trésorier Bandiougou SOUMOUNOU, au motif que ces derniers auraient détourné des fonds du personnel destinés à la réalisation des logements sociaux.

Ces derniers ont récemment l’objet d’une plainte de la part de quelques travailleurs agissant sous la coupe de la Direction pour escroquerie et abus de confiance, au niveau de la gendarmerie en avril 2021.

Mais, les deux syndicalistes, après un mois de prison, ne sont pas toujours au bout de leur peine, car la Direction veut les contraindre à la démission.

Sans cela, une nouvelle plainte est orchestrée pour les faire séjourner à nouveau à la prison centrale de Bamako Coura.

Entre intimidation et emprisonnements et les batailles judiciaires, des procédures de licenciement sont engagées contre les leaders syndicaux.

Une demande acceptée par la direction régionale du travail de Koulikoro.

Ainsi, en plus du secrétaire général et son trésorier, le secrétaire général adjoint, le secrétaire à l’information et le jeune frère du trésorier du comité syndical sont licenciés.  Idem pour 70 autres travailleurs soupçonnés de soutenir le syndicat dans son combat sont tous ont été radiés pour des motifs que la direction qualifie ‘’d’économiques’’.

Suite à la décision de licenciement, le syndicat a attaqué l’avis de la direction régionale du travail de Koulikoro au niveau du tribunal administratif qui annulé la décision de licenciement.

Au cours de cette audience le tribunal a invité la direction de Bramali a réintégré les travailleurs licenciés, notamment les syndicalistes.

Mais, celle-ci qui n’entendait pas de cette oreille a intenté un nouveau procès au niveau du tribunal du travail qui aussi a donné raison syndicalistes.

Malgré le fait d’avoir perdu tous les procès, de Bramali sous la direction de Sébatien CASTEGNARO, refuse toujours de mettre les syndicalistes dans leurs droits.

Pour les représentants du personnel, cette voie extrême empruntée par la Direction sera sans issue par l’entreprise qui risquera de perdre gros.

Car de nouvelles cessations de travail ne sont pas à exclure, surtout que l’Untm est entrée dans la danse, donnant une envergure nationale à la situation syndicale de la société Bramali.

Pour rappel, dans une lettre (de deux pages) adressée au directeur sortant, Benjamin Bronne, le secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé, avait alerté et mis en garde contre les entraves à la liberté syndicale.

La même lettre avait été adressée au Chef du Gouvernement.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info-Matin

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