Dans le cadre du transfert de l’Ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, inaugurée le 14 mai suite à la reconnaissance de Jérusalem par Washington comme capitale, les autorités palestiniennes ont, pour violation du traité de Vienne sur la diplomatie, porté plainte le vendredi 28 septembre 2018 contre les États-Unis.
Les autorités palestiniennes ont enfin décidé de se faire entendre par la Cour Internationale de Justice (CIJ) à propos du transfert de l’Ambassade américaine à Jérusalem. En effet, l’autorité palestinienne demande aux juges de la CIJ de l’ONU de déclarer illégal le transfert de l’Ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem ou de retirer purement et simplement la mission diplomatique des États-Unis dans la ville sainte de Jérusalem. Chose qui selon l’État hébreu, n’est pour l’instant pas possible par le fait que la Cour n’a pas compétence à se prononcer sur des sujets de telle nature.
À titre de rappel, il convient de savoir qu’en mi-septembre, le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait menacé de saisir la CIJ non seulement pour contester contre le transfert de l’Ambassade, mais aussi contre la décision américaine de stopper sa contribution à UNRWA, l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens et la destruction annoncée par Israël du village bédouin de kan al-Ahmar en Cisjordanie. Ce faisant, Ramallah a, de son tour, déposé un grief auprès de la procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) en charge d’engager des enquêtes et poursuites relatives aux crimes de guerre et autres.
À noter que sur la question, le président Mahmoud Abbas a, devant l’Assemblée Générale de l’ONU, déclaré que « Jérusalem n’est pas à vendre », demandant ainsi à son homologue américain, Donald Trump, « d’annuler ses décisions sur la ville sainte ».
Il convient aussi de savoir que l’ouverture de cette affaire à la CIJ permettra à la Palestine de jouir légalement de l’opposition de cette Cour à cette décision américaine. Ce qui, aussi, constituera un poids dans les éventuelles négociations à venir.
Mamadou Diarra, stagiaire
Source: Le Pays