La victime du viol collectif (dont la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux) a été identifiée par la police judiciaire. Les enquêteurs de cette police ont eu de très bonnes pistes pour arrêter les 4 violeurs, grâce aux informations fournies par la victime. Le Commissaire divisionnaire Joseph Doumbia, le directeur de la police judiciaire, a conduit cette enquête sur un mandat spécial du ministre de la sécurité et de la protection civile.
Suite à la diffusion d’une vidéo sur un viol collectif sur la personne d’une jeune fille à Sotuba, une enquête avait été ouverte par la police. La conjugaison des efforts entre unités d’enquête spécialisées dans le cadre d’un panel d’enquêteurs (division criminelle, police technique et scientifique, l’unité de cybercriminalité de la brigade d’investigation judiciaire, la brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance, point focal), appuyé par les commissariats du district de Bamako, aura permis de mettre sous les verrous une bande de criminels dont les actes avaient choqué la nation toute entière.
Au total, les présumés auteurs de 4 cas criminels d’atteinte aux mœurs ont été arrêtés par la police en seulement 72 heures d’enquêtes savamment menées par les éléments déterminés à ramener la quiétude au sein de la population. Les photos traitées des auteurs avaient été envoyées dans toutes les unités d’enquêtes des commissariats du pays.
Le commissaire Joseph Doumbia et ses limiers, sur la base de certaines indications, ont eu des informations en provenance de Sotuba. Mais c’est l’oncle de la victime qui s’est présenté le premier pour faire son témoignage, puis la victime accompagnée de sa maman. Dans un premier il y a eu l’arrestation des quatre auteurs de Sotuba par la brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfant.
Après l’arrestation des auteurs d’un autre viol collectif survenu à l’hippodrome le mercredi 07 février 2018, par le commissariat du 1er arrondissement, il y a eu une troisième arrestation et mise à la disposition de la justice d’un homme de 75 ans pour pédophile sur une fillette de 3 ans par le commissariat du 13ème arrondissement.
La série a été bouclée par l’interpellation de six personnes dont une fille de 16 ans pour avoir enregistré et diffusé une vidéo à caractère pornographique. Au niveau de la police judiciaire, il y a eu d’autres cas similaires.
À signaler que le viol collectif a eu lieu le 18 janvier 2018 dans une école ; la vidéo a été postée le 22 janvier 2018 et c’est en début février qu’il y a eu plusieurs partages d’où la colère des associations de défense des droits de l’homme et de protection du genre. Comme le collectif «Les Amazones», dont la présidente est Diakité Kadidia Fofana, qui vient d’ailleurs de donner naissance à une petite fille.
Sinaly KEITA
Le Reporter