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Victime d’agression sauvage de la junte : Le journaliste Habi Baby demande réparation.

Le Directeur de publication du journal “la Caravane“, M. Habi Baby a animé un point de presse ce Samedi 13 Octobre 2018 à la maison de la presse de Bamako. Face à ses confrères, le doyen Baby n’a pas raté l’occasion de s’insurger contre l’État du Mali qui occulter son (Habi) droit légitime à la justice suite à l’arrestation arbitraire et séquestration barbare dont il a été victime au temps du « capitaine-général » Amadou Haya Sanogo lors de l’instabilité politique de 2012.


La liberté d’expression ne rime pas avec un Etat anarchiste. Ce précieux instrument qui constitue la valeur d’un pays démocratique, de justice et d’équité, est bien l’inconnue des dirigeants maliens. Ces dirigeants sans moralité, sans foi ni loi, corrompus jusqu’à la moelle, des véritables charognes de la république qui s’empennent crapuleusement aux professionnels des médias qui tentent à chaque occasion de préserver notre pays de tout fossoyeur.
Pour le cas du confrère Habi Baby, il faut remonter au tragique évènement de mars 2012 quand le « capitaine-général » Amadou Haya Sanogo et sa bande faisaient la pluie et le beau temps dans notre pays. « Kati est devenue la capitale du Mali »disaient beaucoup de nos compatriotes après le coup d’Etat contre le Président ATT. Une période, sombre de notre histoire, qui a vu la promotion de l’anarchie, de l’injustice du banditisme au sein même de la muette qui, au lieu de défendre le pays contre l’invasion terroriste sur notre territoire, s’adonnait à des actes qui déshonorent l’uniforme.
En effet, Habi Baby, journaliste et directeur de publication de son état, a été sauvagement arrêté et séquestré par les hommes du « capitaine-général » Amadou Haya Sanogo. Motif, la couleur de sa peau (arabe) qui serait identique aux terroristes qui avaient pris le contrôle du septentrion. Racontant l’atrocité de son arrestation et son traitement sauvage par les hommes du capitaine-général Sanogo, Baby a fondu en larme.
« Mon intégrité morale a été violée quand des policiers sont avenus m’arrêter dans mon domicile devant ma maman et des voisins du quartier. Ils ont braqué ma femme (toujours traumatisée), mes enfants. Ils m’ont ensuite ramené en urgence au génie militaire sans cagoule comme si j’étais le plus grand malfrat du monde. On m’a étranglé et étouffé alors que je suis asémantique. On m’a mis dans une petite cellule comme un loup qui ne sait où aller, menotté pendant deux semaines sans savoir pourquoi ».
Du racisme, Habi Baby en a connu à la sécurité d’Etat. En effet dans la narration de sa vie infernale aux mains de ses bourreaux, M. Baby a affirmé, dans un sanglot, que Daouda Dembélé, animé d’une haine viscérale, membre de la sécurité d’Etat à l’époque, avait traité de «  sale » toute la race arabe.
Dans un document qu’il a présenté à la presse, le directeur de publication du journal « la caravane » explique que toutes ses correspondances, adressées aux autorités et institutions de la République dont la Présidence de la République, le Président de l’Assemblée nationale, le procureur de la république, et le médiateur de la république, pour demander la justice, sont restées sans suite. A cet égard, pour clamer son innocence, le journaliste Habi Baby a déclaré son intention de réclamer sa part de justice, et sa place dans ce pays gouverné par des «  cadres véreux et dangereux pour la cohésion nationale » a –t-il martelé. . A cet effet, il s’est dit être dans une disposition de poursuivre l’Etat du Mali devant la juridiction internationale (CPI) pour être remis dans tous ses droits conformément aux dispositions des Droits de l’homme sur le plan africain et international.
Avant la fin de la conférence, il a invité le président de la République, son excellence Ibrahim Boubacar Keita, a s’autosaisir du dossier. A signaler qu’au cours de la conférence, plusieurs journalistes ont témoigné l’innocence, l’intégrité, le patriotisme et le professionnalisme de l’homme (Baby).

Boubacar Kanouté

Source: Le Figaro du Mali.

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