Veolia environnement, le numéro un mondial de l’eau et du retraitement des déchets, va aider le gouvernement britannique a détruire les armes chimiques de Syrie. Cent cinquante tonnes de produits chimiques acheminés par la Royal Navy depuis le port syrien de Lattaquié vont rejoindre les installations de Veolia au nord de l’Angleterre. Il s’agit ici d’agents chimiques et non d’armes chimiques à proprement parler.
Veolia va détruire au Royaume-Uni des ingrédients potentiels d’armes chimiques syriennes, mais pas les armes elles-mêmes. Ce sont cent cinquante tonnes de « précurseurs B », des produits chimiques couramment utilisés dans l’industrie pharmaceutique, précise la multinationale de l’eau et de la propreté, cotée à Paris.
Appel d’offres
Des produits chimiques qui entrent ou sont susceptibles d’entrer dans la fabrication d’armes chimiques mais qui sont uniquement – à ce stade – des produits industriels dangereux. C’est pour cette raison que leur destruction a été soumise par appel d’offres à des opérateurs privés, comme Veolia, spécialisé dans le traitement de ces déchets dits « spéciaux ».
Incinérateur
Veolia détruira la cargaison de la Royal Navy dans son incinérateur de Ellesmere Port, au nord-ouest de l’Angleterre. Au total, 800 tonnes de produits syriens appartiendraient à cette catégorie de déchets industriels dangereux. Le reste de l’arsenal syrien réellement considérée comme de l’armement chimique sera détruit par les militaires américains à bord d’un navire spécialement équipé.
rfi