Un ministre du parti au pouvoir s’est converti en promoteur de bureau de placements. Plus grave, il vend sans vergogne les postes de responsabilités dans les services relevant de son département.

C’est volontiers que nous allons taire son nom. Mais un ministre du parti présidentiel passe le plus clair de son temps à faire des nominations et aucun service de son département n’est épargné par sa boulimie de changement même les petits projets passent à la trappe.

Ce ministre semble trouver son plaisir dans les limogeages en série des cadres qui n’acceptent pas de jouer son jeu. Des revers, ce cadre du Rassemblement pour le Mali (RPM) en a connus et la dernière trouvaille manquée était l’événement important pour lequel il a souhaité impérativement la présence du chef de l’Etat. Celui qui s’est spécialisé dans les missions occultes à l’intérieur du pays et gère de façon particulière la carrière des agents de son département.

A son arrivée au département, nous a confié un syndicaliste, le ministre affairiste, a tout de suite cherché à connaître les services qui génèrent le plus d’argent. Et il s’est fait entourer par un jeune de son parti qui s’occupe de sa communication.

Très vite, dans une entreprise rurale, il fait sauter le directeur général et nommer un ami à sa tête. Dans une autre structure, il change le DG en entretenant en sourdine une crise au niveau de la localité. Le motif de ces départs est lié à la question d’intérêt personnel du ministre, car il veut avant tout avoir sa part du gâteau. Récemment, le ministre businessman a limogé un directeur d’une entreprise dont le seul tort a été de changer son directeur administratif et financier.

Les frasques du ministre affairiste vont au-delà des postes et des avantages. Il veut marchander les recrutements au sein de son département. D’où la nomination d’un cadre manipulable. Selon nos sources, le ministre n’est plus dans la logique de recruter seulement des militants de son parti, il a opté plutôt pour un marchandage des postes.

Et dire que nous sommes à l’heure du changement. « Personne ne veut de moi dans le parti. A quoi bon me tuer pour des gens qui ne sont pas reconnaissants », lance le ministre en question souvent à ses proches pour justifier ses choix.

Alpha Mahamane Cissé