Partout dans les rues de Bamako on rencontre des vendeurs ambulants avec des marchandises de toute sorte faufilant entre les véhicules. Courant devant, entre ou derrière les voitures pour pouvoir vendre leurs marchandises dans la journée, ces vendeurs ambulants perturbent souvent la circulation.
Ils représentent un énorme danger pour les usagers de la route, car leur souci n’est pas le code de la route, mais la course pour le gain journalier.
Par inobservation ou par imprudence, ils mettent leur vie en danger et celles des autres usagers de la route. Ces jeunes filles sont pour la plupart nécessiteuses. Beaucoup de gens les traitent de prostituées. Certaines d’entre-elles que nous avons approchées, affirment qu’elles préfèrent mourir sous les véhicules en gagnant dignement pour subvenir à leurs besoins que d’aller quémander ou livrer leur corps. Mariam Coulibaly, l’une des vendeuses d’eau au poste de Sénou témoigne : « Nous ne vendons pas de l’eau parce qu’on est pauvre ou qu’on a faim, mais c’est pour subvenir dignement à nos petits besoins. Nous ne sommes pas tous, des illettrés. Il y a des élèves, des filles et des femmes mariées diplômées, parmi nous ».
Fanta Koné, une victime d’agression physique au poste Sénou raconte son calvaire : « Un jour deux personnes sont venues vers moi. Après avoir demandé le prix de mes marchandises, ils m’ont obligée de les rendre tout ce que j’avais sur moi. Avant même que je ne prononce un mot, l’un d’eux m’inflige une gifle à l’oreille gauche. Le second me donne un coup de poing au dos. J’ai eu tellement mal que je leur ai donné toutes mes recettes. Quand les gens sont venus pour en savoir, ils ont dit que je les ai insultés ». Même son de cloche chez Oumar Diarra, vendeur de biscuits qui témoigne aussi « On est toujours menacé. Nos sous ainsi que nos marchandises sont volés nuit et jour ».
Toutefois, on constate que ces vendeurs ambulants provoquent plusieurs accidents dont ils sont souvent des victimes. C’est pourquoi, ils font l’objet d’injures de la part de certains conducteurs de véhicules. Souvent même, il arrive qu’ils soient victimes d’agression physique.
Sur ce, il est évident et impérieux de prendre des mesures fortes afin d’amener la quiétude au niveau de la circulation. Chercher l’argent pour subvenir à ses besoins c’est bien mais il est aussi bon de préserver sa vie. C ar, comme on le dit, il vaut être en bonne étant pauvre que de se retrouver sur un lit d’hôpital avec l’argent en poche.
Kalilou Diabaté, stagiaire
Source: zaharainfos