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Université de Ségou: un vaste chantier pour le développement

En plein chantier de construction en vue de se doter d’infrastructures et d’équipements à la hauteur de ses ambitions, la jeune Université de Ségou (US) attend toujours de la part de l’État et de ses partenaires (nationaux et étrangers) une importante mobilisation de fonds pour la mise en valeur de ses 509 hectares, dont une importante partie est menacée par les prédateurs fonciers. C’est du moins, le rêve de ses responsables qui apprécient déjà les efforts en cours sur le terrain.

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Créée par la Loi N° 2013-04 du 21 mai 2013, portant ratification de l’Ordonnance N° 10-011/PRM du 1er mars 2010, l’Université de Ségou évolue dans une dynamique de culture de l’excellence, dans notre pays.
À l’issue d’une journée d’information organisée, le 1er juillet dernier, par le Rectorat de l’Université de Ségou, les journalistes ont pu s’imprégner des conditions dans lesquelles évolue la jeune Université.

Une université en plein chantier
Selon le chef du Service patrimoine de l’Université de Ségou, le Dr Ousmane Mariko, l’Université de Ségou, qui a ouvert ses portes, il y a seulement trois ans, est logée en grande partie dans des locaux en bail. Cependant, elle dispose d’un patrimoine foncier à elle octroyé par l’État d’une superficie de 509 hectares. Pour le moment, seul un amphithéâtre de 500 places construit sur budget d’État, depuis 2011, est fonctionnel, sur le chantier des 9 hectares de Sébougou. Il reste largement insuffisant pour besoins.
Sur le même site, les journalistes ont pu visiter le chantier du bâtiment devant abriter le Bloc pédagogique de l’Institut universitaire de formation professionnelle (IUFP), dont les travaux sont effectués à 90 %. Composé de quatre amphis d’une capacité de 200 places, 12 salles de classe de 50 places, de 7 laboratoires, et d’une Bibliothèque et plusieurs bureaux pour le personnel administratif et enseignant, le Bloc pédagogique de l’IUFP est entièrement financé sur budget national pour un coût global de 2 milliards 245 millions FCFA, selon le Dr Mariko.
Dans le cadre du programme de réalisation des infrastructures, l’État affecte chaque année 400 millions de francs CFA à l’US, nous a-t-il expliqué.
A la date de la visite, a révélé le chef du Service patrimoine de l’Université de Ségou, le gouvernement a exceptionnellement alloué, 1 milliard de FCFA à l’Université, sur le Budget spécial d’investissement (BSI). Mais le responsable universitaire juge trop lent le rythme de mobilisation des fonds pour l’achèvement rapide des travaux.
A ce rythme, soutient le Dr Mariko, la réalisation des infrastructures de l’US risque de s’étendre sur de nombreuses années alors qu’il y a un besoin crucial de local, non seulement pour l’administration universitaire, mais aussi pour les activités pédagogiques. La plupart des locaux actuels étant en bail.

En quête de partenariats
C’est la raison pour laquelle, en plus des fonds mobilisés par l’État, l’Université s’active sur le terrain du partenariat afin d’accélérer le programme des réalisations des infrastructures, a indiqué le chef de service du patrimoine.
Pour lui, l’Université de Ségou figure parmi les quatre universités du Mali éligibles au financement du PADES (Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur) financé par la Banque mondiale. Ainsi, après un premier financement de 300 millions de francs CFA, l’Université de Ségou a eu les félicitations de son partenaire pour la bonne gestion de ces fonds. Elle a été ainsi éligible à nouveau et attend une deuxième tranche de financement à hauteur de 600 millions FCFA, s’est réjoui le Dr Mariko. Parallèlement, les responsables de l’US sont en quête d’autres partenaires pour faire rapidement face à ses besoins pédagogiques et infrastructurels.
Sur un autre plan, le rectorat de l’US s’investit afin de mener des réalisations sur son budget de fonctionnement. Ainsi, l’équipe a pu visiter le chantier de construction d’un bloc de 8 salles de classe devant recevoir des étudiants de la FAMA, des bureaux et laboratoires sur le site des 9 hectares de Sébougou. Le coût des travaux de construction est estimé à 245 millions FCFA. Le marché est attribué à l’entreprise Dental BTP Sarl.
À côté de ce bloc, une salle de visioconférence est également en construction. Cette salle multifonctionnelle, qui coûtera plus de 74 millions FCFA à l’US, est très attendue par les responsables. Elle avait atteint la hauteur et n’entendait plus que ses travaux de finition.
Selon le chef du service patrimoine de l’Université, les premières infrastructures qui vont être réalisées, dont le bâtiment du Bloc pédagogique de l’IUFP, seront mutualisées au profit des autres structures de l’Université de Ségou, le temps que l’ensemble des Facultés parvient à avoir leurs locaux propres.

Un patrimoine foncier à sécuriser
À notre passage, le site des 9 hectares de Sébougou abritait en plus des chantiers ci-dessus évoqués, un amphithéâtre de 500 places construit sur budget d’État, depuis 2011. Aussi, des travaux étaient en cours pour accueillir un amphi préfabriqué de 320 places offert par le ministère de l’Enseignement supérieur et une infirmerie qui sera réalisée par le Centre National des Œuvres universitaires (CENOU).
Malgré ces progrès enregistrés, pour le Dr Ousmane Mariko, la jeune Université de Ségou, qui ambitionne d’être un pôle universitaire régional dans l’espace UEMOA, est encore en quête de financement pour pouvoir réaliser des infrastructures en complément de celles qu’elle a déjà pu réaliser avec l’appui du gouvernement.
Si quelques infrastructures ont été ou sont en cours d’être érigées sur le site des 9 hectares de Sébougou, il est nécessaire de mobiliser des fonds pour sécuriser le reste des 500 hectares, dont 300 hectares situés à Dougadougou et 200 hectares à Nérékoro, dans la commune rurale de Pélengana. Il s’agit d’efforts indispensables pour protéger ces sites sérieusement menacés par les spéculateurs fonciers, a déploré le recteur, le Pr Abdoulaye Traoré.
Le Pr Traoré nous a expliqué qu’il se préoccupe beaucoup du problème de locaux pédagogiques, administratifs et même d’hébergement et de restauration pour ses professeurs qui viennent de Bamako et de l’étranger pour dispenser des cours. Les frais de location pour la prise en charge de ce personnel constituent des manques à gagner importants pour l’US. En effet, l’administration, tout comme les salles de classe, sont encore majoritairement logées dans des locaux en bail, a-t-il déploré.
Par ailleurs, le Pr Abdoulaye Traoré a aussi regretté l’insuffisance du personnel enseignant. Selon lui, 90 % des enseignants viennent de Bamako et leurs frais de déplacement, de logement et de restauration sont pris en charge.

Une jeune université avec de grandes ambitions
Aujourd’hui, l’US ne compte que cinq professeurs de rang A pour 1 500 étudiants pour l’ensemble des quatre Facultés et l’Institut. Il s’agit de la Faculté d’Agronomie et de la Médecine animale (FAMA) ; la Faculté des Sciences sociales (FASSO) ; la Faculté du Génie et des Sciences (FAGES) ; la Faculté des Sciences de la Santé (FASSA).
En plus de ces quatre Facultés, l’Université de Ségou enregistre dans son patrimoine un Institut dénommé Institut universitaire de formation professionnelle (IUFP).
Il est à noter que les deux dernières Facultés ne sont pas encore fonctionnelles.
Ces Facultés proposent des filières de formation considérées comme très porteuses. Parmi les filières de formation, on peut citer : l’Agro-business, le Génie informatique, l’Eau- environnement et énergies renouvelables, l’Aménagement du territoire, la Communication des organisations, l’Hydraulique agricole, la Vulgarisation agricole, la Technologie alimentaire, la Production et Santé animales, etc.
“Nous avons décidé ici au niveau de l’Université Ségou de ne pas former des étudiants qui se retrouveront demain dans la rue. C’est pourquoi les filières de formation proposées dans les différentes Facultés répondront aux exigences du marché de l’emploi”, a expliqué le recteur. En effet, toutes les filières ouvertes sont faites sur la base d’études sérieusement menées.
Pour faire face au déficit de ressources humaines, l’État est dans une logique de recrutement de vacataires pour combler le vide. Mais il s’agit d’Assistants qui travaillent impérativement sous la tutelle de Professeurs titulaires, a-t-il précisé.
Le Pr Adoulaye Traoré a estimé à 65 milliards de FCFA, le coût de réalisation des besoins en infrastructures et équipement de l’Université de Ségou.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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