L’Université de Ségou a traversé des zones de fortes turbulences. Les raisons ? Des décisions du recteur jugées impopulaires, qui feront réagir syndicat et personnel. “Le décret n°10-168/P-RM du 23 mars 2010 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’Université de Ségou à son article 78, stipule que le recteur ne peut entreprendre aucune mesure disciplinaire sans l’avis préalable du doyen de la faculté concernée”, ce que le recteur n’avait pas observé.
Il n’a pas fallu plus pour faire sortir de ses gonds le syndicat des enseignants chercheurs qui, dans un communiqué daté du 5 février 2024, a dénoncé les agissements du recteur.
Mieux, dans une correspondance adressée au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Bouréïma Kansaye, le vice-doyen de la Fasso l’implorait de “sauver l’Université de Ségou pendant qu’il est encore temps”. Pour lui, “en tant que première université décentralisée du Mali, l’échec de l’US aura des conséquences fâcheuses sur les autres universités que les autorités s’apprêtent à ouvrir”.
Les étudiants vont ajouter le leur en débrayant pour manifester contre le limogeage de Dr. Traoré avant la fin de son mandat.
Aujourd’hui, la paix est revenue à l’Université de Ségou.
Albert Kalambry
Correspondant à Ségou