Le Conseil des ministres extraordinaire du 13 mai a dissous les partis politiques et les mouvements à caractère politique qui animaient depuis plus de trois (03) décennies le landerneau politique malien. Mais, le hic est que les auteurs de cette décision n’ont pas encore renoncé aux privilèges et avantages accordés par les acteurs politiques.
On nous rétorquera qu’on ne remet pas en cause un acquis. En attendant la création de nouvelles formations politiques, répondant aux conclusions des concertations nationales, dont les invités à ce rendez-vous ont scellé le sort des partis politiques, l’animation du landerneau politique est désormais assurée par les laudateurs des princes du jour. Comme on le dit chez nous, ils sont dans le champ du gombo de leur grand-mère. Pour la majorité des Maliens, la décision de dissolution des partis politiques va de pair avec le renoncement aux avantages octroyés aux présidents des institutions de la République.Pour cet ingénieur interrogé par nos soins, il dira que les privilèges et les avantages accordés par les hommes politiques aux présidents des institutions de la République doivent être supprimés.
«C’est du vol, si les autorités de la transition continuent à percevoir cet argent», martèle-t-il. Un autre citoyen crie au complot contre le peuple malien. Il affirme que les dirigeants d’une transition ne doivent pas s’intéresser à l’argent facile. «Ils sont tombés dans le même piège que les hommes politiques, à savoir se faire les poches», conclut-il.Quant à cet homme de lettres, le ridicule ne tue plus au Mali.
Selon lui, on ne peut pas reprocher aux hommes politiques la faille de l’État et s’accrocher aux avantages qu’ils se sont accordés indument. Il pense les fonds accordés aux présidents des institutions de la République doivent disparaître.Du côté des soutiens de la transition, cet homme des réseaux sociaux ne voit aucun inconvénient à ce que les dirigeants de la transition bénéficient de ces avantages.
Pour lui, l’État est une continuité. Pour cet influenceur, c’est la loi qui les autorise à prendre cet argent. Quant à cette dame, on ne remet pas en cause un acquis.Ce débat continue d’alimenter et continuera à alimenter les causeries dans les grins.
Ce qui es sûr, le renoncement aux fonds de souveraineté et spéciaux accordés au président de la transition (150 millions de F CFA), au président du Conseil national de transition (30 millions de F CFA), au Premier ministre (25 millions de F CFA) provoque la colère de beaucoup de Maliens. En renonçant à ces avantages, la tension pourrait baisser.
Yoro SOW
Source: L’Inter de Bamako