L’hôte de marque a apprécié l’organisation et les efforts d’encadrement des pensionnaires de l’UMAV et promis son appui à l’institution
L’épouse du président de la République, Mme Keïta Aminata Maïga, a visité hier le siège de l’Union malienne des aveugles (UMAV) à Faladiè. La Première dame que l’on sait engagée dans de nombreux combats humanitaires et environnementaux, tenait ainsi à marquer sa solidarité envers les couches vulnérables.
Elle était accompagnée du secrétaire général du ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Samba Alhamdou Baby, du président de l’UMAV, Moumouni Diarra, des responsables municipaux et des notabilités du quartier.
L’épouse du chef de l’Etat a pu apprécier les efforts d’encadrement des non-voyants pour faciliter leur insertion socio-économique et découvrir les conditions de travail au sein de l’établissement. Cette visite qui s’inscrivait dans le cadre classique de ses actions d’accompagnement, était de toute évidence la bienvenue pour les responsables de l’UMAV qui ont saisi l’occasion pour lui présenter les principales difficultés auxquelles ils sont confrontés et solliciter son appui.
Le président de l’UMAV a, à ce propos, fait la genèse de son organisation, portée sur les fonts baptismaux en septembre 1972 sous le nom de Association malienne pour la promotion sociale des aveugles. Moumouni Diarra a expliqué que l’UMAV a pour objectifs la prévention et la lutte contre la cécité, la scolarisation des enfants non-voyants, l’insertion socio-économique des non-voyants dans les milieux urbains et ruraux. Il a rappelé que son organisation dispose aussi d’une unité d’ophtalmologie, d’une fabrique de craies et de serpillières et d’une salle informatique.
Pour les consultations ophtalmologiques, en 2013 l’UMAV a accueilli 2300 patients et fabriqué 4 334 verres correcteurs. Elle a aussi créé 15 banques de céréales et surtout inséré 32 jeunes non-voyants dans le monde du travail. Ces jeunes diplômés sont devenus des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités et d’autres des stagiaires de l’APEJ.
Les responsables de l’UMAV ont souhaité que la Première dame s’investisse auprès du ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord pour le paiement de leurs factures d’eau et d’électricité (le paiement serait déjà en bonne voie). Ils ont sollicité aussi son accompagnement financier pour la réalisation d’activités génératrices de revenus au profit des femmes non-voyantes. Pour Moumouni Diarra, les aveugles peuvent contribuer au développement du pays s’ils sont mis dans les conditions adéquates de travail.
Après la présentation du président de l’UMAV, l’épouse du chef de l’Etat a visité la Société de production des aveugles du Mali (Sopram), basée au sein de l’UMAV. Cette unité a été dotée, grâce au concours de l’ambassade de Chine, de quatre moules de fabrique de craies assez performants. Chaque moule permet de fabriquer 800 bâtonnets de craie en 20 minutes. Ainsi, l’unité a une capacité de production de 150 000 à 200 000 boîtes de craie par an. Mme Keïta a été informée des efforts déployés par l’Etat à travers le ministère de l’Education nationale pour écouler la production de craies de l’UMAV. Dans l’atelier de fabrique de serpillières, Mme Keïta Aminata Maïga a de nouveau pu apprécier l’ingéniosité des non-voyants.
Elle a également visité les unités de consultations ophtalmologiques et de fabrique de verres, la salle d’informatique de l’UMAV et assisté à une démonstration de Cécifoot (football pour aveugles).
La Première dame qui n’est pas venue les mains vides, a fait don de quelques tonnes de vivres comprenant des céréales, du lait, du sucre, ainsi que des bidons d’eau de Javel. L’épouse du président de la République a aussi signé le livre d’or de l’Union malienne des aveugles.
A l’issue de sa visite, Mme Keïta Aminata Maïga a jugé que cette structure méritait toute notre attention. « Ceux qui ont en charge l’UMAV doivent continuer à se battre et les autorités aussi devraient dégager plus de fonds pour l’organisation », a-t-elle indiqué avant de promettre d’accompagner l’UMAV dans la mesure du possible. Elle n’a pas manqué d’en appeler à la générosité des partenaires de l’union afin qu’ils continuent à l’accompagner car, dira-elle, « on a tous un handicapé chez nous, ça n’arrive pas qu’autres ».
B. DOUMBIA
source : essor
