L’Union des forces démocratiques (UFD), le parti fondé par feu Me Demba Diallo après mars 1991, a tenu le week-end dernier, à la Maison des aînés, son 5ème congrès ordinaire couplé à sa conférence nationale. Des assises organisées dans le cadre du renouvellement des instances du parti (Comité exécutif, bureaux des jeunes et des femmes). La cérémonie d’ouverture était présidée par le président du comité exécutif sortant, Siaka Diarra, en présence des délégués du parti, venus des différentes régions et du District de Bamako mais aussi de l’extérieur, notamment de France, Côte d’Ivoire, Sénégal, Tunisie et Gabon.
On notait aussi la participation des représentants des partis politiques amis. La tenue de la conférence nationale, en prélude au congrès, est fondamentale pour la formation politique, juge-t-on. Elle marque la volonté politique et l’engagement de l’UFD à s’inscrire dans une dynamique d’orientation responsable pour la sauvegarde de ses intérêts et le renforcement de la démocratie. A ce titre, la conférence nationale représente une occasion d’identifier les grands défis à relever et de proposer les solutions appropriées pour rester dans le sens de la marche du progrès.
Ce congrès statutaire, cinquième du genre, intervient dans un contexte de renouvellement et de rajeunissement de la formation politique. Près d’une centaine de jeunes cadres ont adhéré au parti après les derrières élections communales de 2016. En outre, la mise en place des sections du parti dans certains pays africains, notamment en Côte d’Ivoire, Gabon et Sénégal, témoigne de la vitalité de l’UFD.
Les élections municipales de l’année dernière ont confirmé la grande santé de l’UFD et sa place parmi les partis qui comptent sur l’échiquier politique national. Il figure, en effet, parmi les 15 partis ayant obtenu de très bons résultats aux communales avec 71 conseillers, dont 6 femmes et 2 maires dans les régions de Koulikoro et de Sikasso.
Des résultats éloquents qui parlent d’eux-mêmes, a expliqué le président du parti. Pour Siaka Diarra, ils attestent de l’occupation de l’ensemble du territoire national par le parti, à l’exception de la nouvelle Région de Taoudéni, illustrant à hauteur de souhait le sursaut politique de l’UFD.
«Ce sang neuf, j’en suis convaincu, est gage de succès électoraux encore plus éclatants pour notre parti», a-t-il affirmé. Par ailleurs, le leader politique de l’UFD a invité les militants à explorer les voies et moyens permettant de consolider les acquis de leur formation politique et de faire mieux lors de prochaines échéances électorales.
Nous devons aussi profiter de ces assises pour faire le toilettage de nos textes et les adapter au nouveau contexte de la vie politique dans notre pays, mais aussi à l’environnement régional, voire international, a souligné le président de l’UFD. Il a invité ses militants à donner mandat au congrès pour se prononcer sur la position du parti pour les joutes présidentielles de 2018 avant de rappeler que sa formation appartient à la majorité présidentielle, conformément à ses engagements de 2013. L’UFD se réjouit des grandes réalisations faites dans différents domaines, (infrastructures, agriculture, santé, éducation, environnement, finances, sécurité et dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence).
En tout état de cause, les responsables du parti affirment qu’ils resteront fidèles aux idéaux fondateurs du parti légués par leurs illustres devanciers.
L’UFD, clament ses leaders, a un long passé derrière lui. Il a connu une période de clandestinité pendant 23 ans. «Feu Me Demba Diallo a mené le combat pour le triomphe des valeurs démocratiques, celles qui responsabilisent les populations à la base en leur permettant de prendre leur propre destin en mains à travers la décentralisation, voire la régionalisation en cours aujourd’hui», a témoigné Siaka Diarra. Ce rappel vise à rafraichir les mémoires. Comme quoi, l’UFD est un parti à l’avant-garde du combat politique, a-t-il souligné.
Il a poursuivi en paraphrasant l’ancien président américain John F. Kennedy qui invitait à ne pas se demander ce que notre pays peut faire pour nous mais plutôt, ce que nous pouvons faire pour notre pays.
«Nous avons confiance aux potentialités de ce pays, à l’énergie dégagée par sa jeunesse et à la bravoure de ses femmes», a dit Siaka Diarra.
Kadiatou
NANTINAGO
Source: Essor