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UNION AFRICAINE: LES VISAGES DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME EN AFRIQUE

Avant et après les attentats du 11 septembre 2001 à New York et à Washington, plusieurs pays africains ont réalisé la nécessité de prendre  des mesures appropriées pour combattre le terrorisme.

 logo union africaine mission  Mali  Sahel (MISAHEL)

Un certain nombre d’instruments internationaux ont été adoptés au niveau mondial,  à travers notamment l’Organisation des Nations-Unies (Onu), mais aussi au niveau des organisations régionales. L’Union  européenne (Ue) et l’Union africaine (Ua) disposent par exemple des textes importants qui traitent de la prévention et  de la répression du terrorisme. Pour l’organisation panafricaine,  on peut  citer la Convention de l’Oua sur la prévention et la répression du terrorisme du 14 juillet 1999 adoptée à Alger, en Algérie et  le Protocole à ladite Convention adopté le 8 juillet 2004 à Addis-Abeba,  en Ethiopie.

 

Premier accord à l’échelle continentale

 

Ce protocole  contre le terrorisme exclut explicitement de la définition des actes terroristes les luttes de libération menées contre le colonialisme, l’occupation ou la domination étrangère. Les attentats simultanés contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998 avaient démontré la vulnérabilité du continent aux activités des réseaux terroristes internationaux comme Al-Qaïda.  Ces attentats avaient fait plusieurs centaines de victimes africaines et plusieurs victimes étrangères. C’est dans ce sillage que la Convention sur la prévention et la lutte contre le terrorisme a vu le jour. Cette convention a été le premier accord à une échelle continentale sur la lutte contre le terrorisme.

De tristes  événements ont  démontré que des groupes utilisant des méthodes terroristes sont actifs à travers l’Afrique. L’Union africaine (Ua) a promulgué en 2002 un Plan d’action sur les moyens de prévenir et de combattre le terrorisme en Afrique. Un plan qui va au-delà de  l’action de détection et de répression pour traiter des causes sous-jacentes de la violence terroriste. Ce plan demande ainsi aux États signataires de promouvoir une politique de réduction de la pauvreté, d’aide aux populations déshéritées et marginalisées qui peuvent constituer des terrains de recrutement fertiles pour les groupes terroristes.

 

Prétexte pour réprimer la dissidence

 

Un aspect qui a été  pris en compte par la Stratégie antiterroriste mondiale élaborée  et adoptée par l’Organisation des Nations Unies (Onu) en 2006. Stratégie qui a fait comprendre que la réponse militaire au terrorisme ne suffit pas, qu’il faut  aussi  tenir compte du développement économique et social, de  la défense  des droits de l’homme et éviter  l’exclusion sociale ou politique.  Cette  nouvelle stratégie favorise un climat international plus favorable à la perspective de l’Onu. Certains gouvernements africains à l’instar du Cameroun ont adopté  ou utilisent malheureusement les lois antiterroristes pour réprimer la dissidence, violer les droits de l’homme et les libertés civiles.

L’Ua recommande une étroite coordination entre les pays africains et entre l’Afrique et ses partenaires internationaux pour combattre le terrorisme. Dans la région du Sahel, les pays voisins ont compris la nécessité de coordonner les actions contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). L’offensive de l’armée malienne contre les groupes jihadistes du nord du Mali a bénéficié de précieux renseignements fournis par les autorités algériennes. Le plan de l’Ua suggère que différents organismes régionaux prennent la tête des initiatives de lutte contre le terrorisme. Initialement créé pour combattre la sécheresse et la désertification, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) joue un rôle important dans les tentatives de résolution des conflits armés en Afrique de l’Est.

 

Mutualiser les efforts

 

L’Igad regroupe des pays tels que Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya, le Soudan,  la Somalie où les soldats somaliens et la force de l’Ua affrontent les insurgés islamistes Shebab et l’Ouganda où l’Armée de résistance du seigneur fait une utilisation systématique de méthodes terroristes. En Afrique centrale  et en Afrique de l’Ouest, la secte islamiste nigériane Boko Haram est devenu l’ennemi commun du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Benin qui ont décidé de mutualiser les efforts et  de partager les renseignements et expériences pour mieux la combattre. Toujours attendue depuis le mois de novembre dernier, une force régionale a été envisagée contre cette nébuleuse qui   fait  des  enlèvements, commet des attentats et tue des milliers  de personnes au Nigeria.

Boko Haram attaque les forces armées camerounaises qui ripostent énergiquement à partir  de la  longue frontière des régions septentrionales avec le Nigeria. Conseiller principal du président des États-Unis en matière de contre-terrorisme, John Brennan avait déclaré au Centre for Strategic and International Studies de Washington que quand les gouvernements n’assurent pas le bien-être de leur citoyens, «les gens deviennent plus réceptifs aux idéologies de violence et de mort». Toute la problématique est résumée dans  cette question du  Directeur du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme(Caert) Boubacar Gaoussou Diarra : «Comment devons-nous, en tant que sociétés démocratiques et respectueuses des droits de l’homme, assurer notre protection collective et combattre avec efficacité cette forme de violence intolérable?»

Source: lanouvelleexpression.info

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