KADUNA, Nigeria (Reuters) – Deux attentats suicide ont fait une trentaine de morts mardi dans le nord du Nigeria où la violence ne faiblit pas, a-t-on appris auprès de témoins et de sources officielles.
Un attentat à la bombe a fait au moins 25 morts et 32 blessés mardi matin à la périphérie de Zaria, ville de l’Etat de Kaduna, où trois hommes armés ont également ouvert le feu sur des fonctionnaires, selon le gouverneur local et des témoins.
La bombe a explosé dans un bâtiment administratif de Gogarawa, quartier en lisière de Zaria, a précisé un journaliste nigérian qui se trouvait sur les lieux. Une foule s’y était rassemblée pour saluer la nomination d’un nouveau responsable.
« Trois hommes armés et vêtus de noir ont ouvert le feu dans le secrétariat au moment où je fuyais les lieux », a dit à Reuters un fonctionnaire local.
Cet assaut n’a pas été revendiqué, mais il porte la marque du groupe djihadiste Boko Haram, qui a multiplié les attentats ces dix derniers jours.
Presque simultanément, une kamikaze a tué quatre personnes à un point de passage tenu par l’armée à Sabon-Gari, une localité de l’Etat de Borno, dans le nord-est nigérian.
La semaine dernière, plus de 200 personnes ont été tuées dans une série d’attentats. L’un d’entre eux a fait 44 morts dimanche à Jos.
La dernière grande attaque dans l’Etat de Kaduna s’était produite en juillet 2014. Quatre-vingt-deux personnes avaient alors péri dans des attentats suicides.
(Garba Mohammed; Eric Faye, Simon Carraud et Nicolas Delame pour le service français)