“Est-ce qu’elle parle de moi?”. Ce jeudi 22 août au soir, Donald Trump était visiblement devant sa télévision et n’a pas aimé ce qu’il a vu et entendu. Alors que sa rivale dans la course à la Maison Blanche Kamala Harris s’exprimait en clôture de la convention démocrate, l’ancien président a posté plus d’une quarantaine de messages sur son réseau social, Truth.
“Une marxiste radicale”
Donald Trump n’a toutefois quasiment jamais mentionné directement la candidate démocrate, se contentant de parler d’”elle”, sauf lorsqu’il l’a appelée “camarade Kamala”, dans sa volonté de la décrire comme étant une candidate de gauche radicale.
“Elle vient d’appeler à donner à tous les clandestins la CITOYENNETÉ, DITES AU REVOIR AUX ÉTATS-UNIS! C’EST UNE MARXISTE RADICALE!”, a-t-il notamment écrit, en lettres capitales.
“Il n’y aura pas d’avenir avec la camarade Kamala Harris car elle nous entraînera dans une troisième guerre mondiale nucléaire! Elle ne sera jamais respectée par les tyrans du monde”, a-t-il poursuivi.
Donald Trump a regretté que sa rivale ne mentionne pas significativement dans son discours “la Chine, la fracturation hydraulique, l’énergie, la Russie et l’Ukraine…”. “Il y a 60 millions de personnes dans la pauvreté aux États-Unis, sous leur surveillance, et elle n’en parle même pas”, a-t-il dénoncé. Selon lui, Kamala Harris “hait Israël” et, s’il était resté président, Vladimir Poutine n’aurait jamais envahi l’Ukraine.
Elle devrait “faire les choses dont elle se plaint”
Dans sa série de publications sur Truth, le candidat républicain a notamment estimé que Kamala Harris se plaignait trop, alors qu’elle est au pouvoir, avec Joe Biden, depuis plusieurs années.
“Elle n’a rien fait d’autre depuis trois ans et demi que de parler, et c’est ce qu’elle fait ce soir, elle se plaint de tout mais ne fait rien”, a-t-il affirmé.
“Elle devrait arrêter le discours tout de suite, aller à Washington, fermer la frontière, autoriser la fracturation en Pennsylvanie et dans d’autres endroits, et commencer à faire les choses dont elle se plaint qui ne sont pas faites”, a-t-il poursuivi.
Dans la foulée du discours, Donald Trump a également passé un coup de téléphone en direct sur la chaîne de télévision Fox News et a répété que tout ce que disait Kamala Harris dans son discours, elle “pouvait aller le faire dès maintenant”.
Donald Trump s’est montré particulièrement énervé lorsque Kamala Harris a parlé des déboires judiciaires du milliardaire et de son refus d’accepter le résultat des élections de 2020, qui a conduit à l’invasion du Capitole ensuite par ses soutiens. “Considérez non seulement le chaos et la calamité lorsqu’il était au pouvoir, mais aussi la gravité de ce qui s’est passé depuis qu’il a perdu la dernière élection”, a-t-elle dénoncé.
En réaction, le républicain a écrit: “Le chaos et la calamité permettent à notre pays d’être infiltré par des millions de criminels”.
Quand Kamala Harris a poursuivi en disant qu’il avait “envoyé une foule armée au Capitole des États-Unis, où ils ont agressé les forces de l’ordre”, Donald Trump a répondu simplement: “pacifiquement et patriotiquement”.
“Lorsque des hommes politiques de son propre parti l’ont supplié de mettre fin à la foule et d’envoyer de l’aide, il a fait le contraire. Il a attisé les flammes”, a complété l’actuelle vice-présidente. “Est-ce qu’elle parle de moi?”, a alors écrit son rival.
Trump ne veut pas “limiter l’accès au contrôle des naissances”
Donald Trump a également longuement répondu pour défendre sa position sur le droit à l’avortement et le contrôle des naissances, sujet clé de cette campagne présidentielle. Il a déclaré que le parti de Kamala Harris mentait en disant qu’il voulait les limiter, voire les interdire.
“Je ne limite pas l’accès au contrôle des naissances ou à la fécondation in vitro – C’EST UN MENSONGE, ce sont toutes des histoires fausses qu’elle invente, dont je n’ai jamais entendu parler”, a-t-il écrit sur Truth.
“Je fais confiance aux femmes”, a-t-il affirmé en réponse aux accusations contraires de sa rivale. “Je veillerai à leur sécurité! Elle ne le fera pas parce que l’invasion de notre pays par sa frontière ouverte détruit la vie des femmes ainsi que les familles et les emplois des afro-américains et des hispaniques”, a-t-il conclu.
Les deux candidats débattront le 10 septembre prochain. Les derniers sondages donnent une légère avance à Kamala Harris sur Donald Trump dans les intentions de vote au niveau national.
Source : BFMTV.com