Kaitlyn Hunt a 18 ans et préfère les filles. Un parti pris qui lui a valu des sanctions disciplinaires au sein de son lycée de Floride en même temps qu’elle fait l’objet d’une procédure pénale

Elle a fêté ses 18 ans en septembre dernier, date qui correspond à la majorité sexuelle dans l’état américain de Floride.

Kate est alors inscrite au sein du Sebastian River High School, un lycée tranquille de la ville de Sebastian, prise entre Cap Canaveral au Nord et Fort Piece plus au sud sur la côte.

C’est au sein de l’équipe de basket de l’établissement qu’elle fait la rencontre d’une jeune camarade de 14 ans allant sur ses 15 avec qui elle commence à flirter. Leur aventure semble avoir débuté avant le summer break :Senior c’est-à-dire en classe de terminale à la rentrée, Kate était alors elle-même encore mineure.

Chef d’accusation : délit sexuel sur personne mineure

Réprobatrice à l’égard de la liaison des deux lycéennes, la coach de l’équipe sportive décide d’en exclure la jeune femme et d’en référer aux parents de la plus jeune. Réaction immédiate des intéressés qui déposent plainte contre la jeune fille. On l’accuse de délit sexuel sur personne mineure, alors que la question du consentement de la partenaire se pose.

Dans la foulée, Kate est traînée dans la boue : exclue définitivement de son établissement par son rectorat, elle essuie même une arrestation par le bureau du shérif d’Indian River County le 16 février dernier. Dans une conférence de presse qui a eu lieu le 20 mai dernier, le shérif Deryl Loar assurait pourtant que  «Les poursuites auraient été les mêmes s’il s’était agi d’un garçon de 18 ans et d’une fille de 14 ans ». Si vous le dites …

Kate risque jusqu’à 15 ans de prison

En charge du dossier, le procureur Bruce Colton s’est montré prudent dans son approche du dossier, même s’il a déjà évoqué le fait qu’ «[i]l y a une grande différence de maturité entre [les deux filles]». On a pour l’instant proposé un compromis à Kate : celui d’accepter d’être assignée à résidence et de subir une année de mise à l’épreuve. Le père de la jeune fille a été très actif dans son soutien largement médiatisé, dont une collecte pour amortir les honoraires d’avocats a déjà permis de lever 15 000 $.

Précisons qu’à aucun moment la famille de la plaignante n’a tenté de rentrer en contact avec celle de Kate avant le lancement de la machine judiciaire, jugeant que l’aîné avait « rendu » leur fille homosexuelle, d’après nos confrères de Yagg. Kaitlyn Hunt encoure jusqu’à 15 ans d’emprisonnement ainsi qu’une inscription au répertoire des délinquants sexuels.

T.C

Sources : yagg.com , nytimes , nydailynews