Au Mali, la deuxième édition de l’Interbiennale de la photographie a commencé le 1er décembre. Elle se poursuit jusqu’au 15 janvier à Bamako. Un événement organisé entre les fameuses biennales de la photo de Bamako, d’où son nom, et spécifiquement consacré aux jeunes photographes maliens. Objectif : favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes. Avec des expositions, mais aussi des parades au cœur de la ville.
Quinze photographes, sur une soixantaine de candidats, ont été sélectionnés. Leurs œuvres sont exposées au parc national de Bamako et dans trois autres lieux de la capitale malienne : la Maison africaine de la photographie, l’Institut français du Mali et la Bamako Art Gallery. Des œuvres diverses, sans thème imposé.
À l’initiative de cet événement, Seydou Camara, président du Réseau des photographes du Mali : « Les jeunes photographes ont travaillé selon leurs choix sur des thèmes différents. D’autres travaillent sur la photographie de la rue, le travail sur le quotidien des jeunes dans la rue. Il y en d’autres qui ont travaillé sur des portraits en studio, d’autres ont travaillé sur des thèmes vraiment très conceptuels, comme un jeune qui a travaillé sur l’esclavage en Libye. Donc, beaucoup de jeunes ont travaillé à leur manière sur différents sujets. »
À la rencontre des habitants
Et la particularité de ce festival photographique, c’est d’aller à la rencontre des habitants, au cours de grandes parades de rue. « Nous voulons démocratiser la photographie, si la population n’est pas au courant, donc on n’a rien fait. Au lieu que les gens viennent voir les photos, nous allons passer devant les portes de la population malienne. En même temps, je profite toujours pour rendre hommage à nos ainés, c’est-à-dire Malick Sidibé parce que le début des parades comment au studio de Malick en passant par le studio de Sakali. Donc, on va passer là-bas, jusqu’au parc national », ajoute Seydou Camara.
Trois lauréats seront récompensés par un jury composé de personnalités de la photo et de la culture. À la clef : de l’argent, mais aussi une exposition et l’accompagnement, pendant un an, d’un photographe professionnel du continent.
Source : RFI