La guerre des missions parlementaires à l’extérieur n’arrête pas de polluer l’atmosphère entre le président Issaka Sidibé et la plupart des députés membres d’instances parlementaires internationaux. Ni lesdits élus ne renoncent à leurs coûteux séjours à l’étranger, ni leur président n’abandonne son projet de réduire les dépenses aux dépens de la participation du parlement malien aux instances parlementaires supra nationales.
Il en résulte un bras-de-fer ininterrompu qui retentit jusque dans les couloirs de l’hémicycle chaque fois que titres de voyage sont soumis à la signature d’Issaka Sidibé. A cause notamment de la réticence de ce dernier à valider les ordres de mission qu’il juge plus onéreux que n’importe quel autre chapitre budgétaire de son institution. Faux !, lui rétorquent ses collègues concernés en invoquant les innombrables déplacements du président qui, à leurs yeux, engloutissent l’essentiel des 114 milliards F CFA mensuellement dédiés aux missions statutaires de l’institution. Quoi qu’il en soit, le malaise créé par la consommation de la manne est telle que certains députés, très agacés par la guerre des ordres de mission, menacent souvent de porter la question sur la place publique. A un moment où les députés sont les cibles d’une vindicte populaire à peine éteinte.
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Aussitôt nommé et le Pm Boubou Cissé est déjà l’otage du RPM
Engagé dans des prises de contact tous azimuts depuis sa nomination, le nouveau Premier ministre est peut-être déjà passé à la trappe, la semaine dernière, lors de l’étape de l’institution parlementaire où son passage a laissé des vagues. En cause, une maladresse ou manœuvre du président de l’Assemblée nationale, qui n’a retenu que les membres de sa famille politique pour l’accueil de l’illustre visiteur littéralement pris en otage par le principal parti de la majorité. La visite du Dr Boubou Cissé à Bagadadji s’est en effet réduite à un entretien en cercle très fermé dans le bureau d’Issaka Sidibé auquel n’ont été conviés que seuls les députés membres du parti majoritaire. De quoi offusquer et frustrer les autres composantes politiques de l’hémicycle – dont les grincements de dents retentissent encore dans les coins et recoins de l’institution parlementaire. D’aucuns accusent même le président Sidibé d’en avoir fait un profit personnel en préférant associer à la rencontre avec le PM Cissé un collègue et très proche ami qui n’est membre d’aucune instance de décision de l’hémicycle. Une préférence au gré des amitiés et apparentements, mais aux dépens de l’efficacité d’autant que sont exclus les plus figures parlementaires les plus habilités à prendre contact avec le chef du gouvernement en tant que représentant de groupes parlementaires régulièrement constitués.
La Rédaction
Source: Le Témoin