Le gouvernement a donné vendredi son feu vert à l’envoi d’un peloton renforcé (une cinquantaine de militaires) au Mali pour renforcer une unité de reconnaissance allemande déployée au sein de la Mission de l’ONU dans ce pays, a indiqué le ministère de la Défense.
Sur proposition du ministre de la Défense, Steven Vandeput, le Conseil des ministres a marqué son accord sur la participation d’un détachement multi-senseurs à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) au départ du camp Castor, installé à Gao (nord du Mali).
Le détachement se composera d’un peloton multi-senseurs d’une quarantaine de militaires, fourni par le bataillon Istar (pour “Intelligence, Surveillance, Target Acquisition et Reconnaissance”) de Heverlee, près de Louvain. Il sera épaulé par un élément de commandement et de liaison d’environ cinq militaires et par un “Mobile Medical Team” composée de trois ambulanciers paramédicaux.
Le déploiement de ces Casques bleus doit intervenir en octobre afin qu’ils soient opérationnels le 1er novembre, selon un spécialiste du dossier.
Ce peloton multi-senseurs sera intégré au sein d’une compagnie ISR (Intelligence, Surveillance et Reconnaissance) allemande et sera chargé de patrouiller avec les Allemands dans les environs de Gao.
L’armée belge est présente au Mali depuis plusieurs années, d’abord au sein de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM-Mali), qu’elle a même dirigée durant près de deux ans en déployant quelque 170 hommes, puis en accroissant sa participation à la Minusma, dont les 12.000 Casques bleus ont été commandés durant dix-huit mois et jusqu’à mardi par le général-major Jean-Paul Deconinck.
Elle fournit aussi un détachement de 55 personnes mettant en oeuvre un avion de transport tactique C-130 Hercules et assurant la protection du cantonnement installé sur l’aéroport de Bamako. Cet appareil est désormais autorisé à voler au profit de la force française Barkhane présente au Sahel.
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