Le premier maître Gino est tireur de haute précision et membre d’une des Équipes de surveillance et de neutralisation d’objectifs (ESNO) des commandos marine. Engagé au sein de la Task force TAKUBA, il revient sur son parcours militaire, de ses premiers jours sous les armes jusqu’à son engagement en Bande sahélo-saharienne dans le cadre de l’opération BARKHANE.
« Après trois mois de formation à l’école des officiers mariniers de Maistrance au sein du Centre d’instruction navale (CIN) de Brest, j’ai rejoint l’école des fusiliers marins à Lorient. À l’issue, j’ai été affecté au sein d’une compagnie de fusiliers marins à Cherbourg où j’ai exercé la fonction de chef d’équipe aussi bien sur la partie terrestre que maritime. »
Quatre ans plus tard, le premier maître Gino réussit les tests pour intégrer le stage commando opérateur, au bout duquel il se voit remettre le mythique béret vert des commandos marine. « Une fois breveté commando, j’ai passé mon brevet de parachutiste à Pau puis intégré le commando de Penfentenyo où j’ai suivi une formation de chef d’équipe commando ».
Homme de défi, il décide ensuite de tenter la sélection pour intégrer les ESNO dont la devise est « renseigner en mesure de détruire ». Reçu, il complète ce parcours avec une formation de tireur d’élite puis un stage de tireur haute précision à Djibouti. Depuis, le PM Gino enchaîne les déploiements.
Au sein de la Task force TAKUBA, le premier maître appuie toutes les patrouilles motorisées ou terrestres lors des missions de reconnaissance d’itinéraires, de lieux et d’infiltrations motorisées. Il est capable d’effectuer un tir précis sur des cibles multiples jusqu’à plus de 2000 mètres pour protéger ses camarades.
« Dans un groupe ESNO, on se doit de maintenir en permanence notre niveau de compétences ». Chaque qualification détenue par les membres du groupe doit être recyclée au minimum une fois par an sur plusieurs jours voire semaines. « À chaque étape de notre carrière, on remet en jeu notre précieux béret vert. Si on n’est pas dans les clous, on est écarté. ». La pression est constante. « À chaque fois qu’on retourne au département commando, on sait qu’à tout moment, tout peut se terminer. »
Source : État-major des armées françaises