Les femmes constituent un peu plus de la moitié de la population mondiale, mais leur contribution à la croissance économique et à l’équilibre social est nettement inférieure à leur potentiel. C’est pratiquement les termes de Mao Tsé-Toung : « Les femmes peuvent soutenir la moitié du ciel », avait déclaré le fondateur de la Chine communiste, dans les années 1950.
La guerre des chiffres
Comme dans la plupart des autres pays, au Niger, une journée spécifique ne manque pas pour les femmes. Cette journée a eu lieu suite à la montée de désapprobation des femmes nigériennes face à une discrimination criante à travers des marches à la date du 13 mai 1991. Ce fut un grand succès. De plus, l’État nigérien a proclamé la journée du 13 mai comme « Journée nationale de la Femme nigérienne ».Ce qui fait que, aujourd’hui, malgré les obstacles qui freinent leurs participations et leurs autonomisations dans le domaine économique, les femmes continuent d’exercer des activités de subsistance. D’après l’Organisation internationale du Travail (OIT), les femmes représentent 40 % de la force du travail de l’économie mondiale.
Pour renchérir cela, une autre institution affirmait que les femmes représentent maintenant dans le monde 40 % de la population active et plus de la moitié des étudiants, la productivité mondiale augmentera si leurs compétences et leurs aptitudes sont davantage exploitées. Dans le secteur agricole par exemple, si les femmes avaient le même accès que les hommes aux moyens de production comme les terres et les engrais, la production pourrait augmenter de 2,5 % à 4 % dans les pays en développement (FAO, 2011).
Selon une étude menée par Africa Partnership Forum, les femmes africaines travaillent principalement dans le secteur agricole. Elles représentent 60 à 80 % de la Main-d’œuvre agricole et sont responsables pour 70 à 80 %de la production alimentaire en Afrique.
En effet, l’autonomisation a été définie comme étant un processus de modification des rapports de force en place qui les fait évoluer vers une plus grande maîtrise des sources de pouvoir. Quant à l’autonomisation économique, c’est une situation à laquelle les acteurs du développement doivent prêter une attention plus grande en reconnaissant et en valorisant davantage la contribution que ce travail apporte à la prospérité économique.
L’autonomisation économique des femmes est reconnue au niveau mondial comme un facteur clé de réduction de la pauvreté et de croissance économique. Alors, l’investissement dans l’autonomisation économique des femmes est la voie la plus sûre vers l’égalité des sexes, la liberté économique pour les femmes et les filles, à travers l’équité, la parité et les droits des femmes dont elle fait cas partout. Les femmes apportent une contribution énorme à l’économie, que ce soit au sein des entreprises, dans les exploitations agricoles, comme entrepreneuses ou employées, ou par leur travail non rémunéré à la maison, où elles s’occupent de leurs familles.
L’autonomisation économique, une opportunité
L’autonomisation économique a une certaine opportunité sociale pour les femmes. Ces opportunités se résument par la valeur et le respect dont la femme obtient au sein de sa société bien déterminée. Une femme qui travaille est considérée comme une contribuable aux yeux de l’humanité, c’est-à-dire qu’elle a une valeur énorme et efficace. Ce qui fait que plus la femme travaille, plus l’économie prospère. Elle participe beaucoup aux soutien des enfants et de la famille que l’homme. Comme le dit l’adage si les femmes gagnent, c’est l’ensemble de la communauté qui en bénéficie… Cette autonomisation libère la femme de ces chaînes de stéréotypes et des préjugés, qui entravent au développement. Le plus souvent les préjugés sociaux font qu’elle vit dans de mauvaises conditions.
L’autonomisation économique faisait que la femme n’est plus cette femme qui continue d’être bloquée par les barrières de dépendance de la croissance économique dont les hommes de mauvaise foi continuent d’user pour les tromper dans l’espace et dans le temps. L’image de la femme n’est plus cette femme qui autrefois se donne à la prostitution et mettait des enfants naturels dans ce monde ici-bas.
Aujourd’hui, l’autonomisation économique nous a permis de voire des femmes courageuses, économiquement qui ne sont plus victimes de l’esclavage des hommes et de la prostitution sociale. Ici la formule de Chambres pourrait être la meilleure par ces mots : « Il ne peut y avoir de développement dans un pays si la femme continue à être dominée par l’homme ».
De par cette analyse, nous pouvons dire que, cette autonomisation économique a fait de la femme un modèle citoyenne dont l’humanité attend depuis fort longtemps pour le processus de développement durable.
L’autonomisation économique garantit la participation des femmes dans la sphère politique et les prises de décisions. Car les femmes ne seraient plus dans le déficit de l’argent pour battre campagne dans leurs carrières et ambitions politiques. Grâce à leurs bénéfices économiques, elles seraient capables d’investir davantage, une fois qu’elles avaient postulé pour un poste politico démocratique. Cela, les amènes de s’entre-aide pour mieux se protéger et protéger les autres dans le cadre du financement.
Entre-aider encourage les femmes de créer des plateformes de réseautage et de mentorat. Les femmes devraient travailler les unes avec les autres et accroître mutuellement leur potentiel. Ce qui fait sans ambages, leurs accès dans la sphère politique d’ores et déjà.
Il en est de même que l’autonomisation économique permet de promouvoir la promotion de leadership féminin, en faisant de la femme le noyau de la société. Tout en montrant les caractères de leadership dont elle possède. En plus, cette autonomisation montre l’émancipation des femmes dans les différentes catégories économique du genre. Pour preuve dans bon nombre des cérémonies de manifestations, les femmes ne cessent de montrer leurs forces dans les financements à travers l’argent de leurs groupements (margo margouet Adace en zarma) ou commerce. Nous pouvons prendre en guise d’exemple les mariages et les baptêmes dont la plupart des financements viennent des femmes. Dans ce sens que nous laissons entendre ce terme : « Ce n’est pas seulement le mariage qui fait naître l’autonomisation des femmes dans l’espace humanitaire. Un travail stratégique de revenu et de protection sociale est aussi plus bénéficiaire pour surmonter les entraves économiques. » ParSouley Moussa Hassane, Étudiant en Master 2 de Sociologie du Genre et Développement à l’Université Abdou Moumouni (UAM) de Niamey.
Ces femmes tentent même par leurs grès économiques de moderniser les choses aujourd’hui. C’est-à-dire dans le compte des règles et normes de leurs groupes chacune donne le double d’argent qu’on l’avait attribué comme de l’aide, lors des cérémonies, ce qui est littéralement appelé « KANBOUZA » en zarma. L’autonomisation économique permet un épanouissement équilibré de la société, c’est-à-dire qu’elle est le levier qui constitue un environnement favorable à la prospérité économique des femmes.
Par ailleurs, cette autonomisation autorise une entère participation des femmes dans l’économie promeut des activités plus performantes et résilientes, tout en soutenant la croissance et des objectifs de développement élargis. Chaque jour, les femmes démontrent qu’elles peuvent créer des entreprises formelles et informelles à partir de très peu de capital, constituer des réseaux pour tirer le maximum de profit de ressources minimales et assumer des responsabilités de soin disproportionnées, qui incluent souvent de cuisiner, assurer l’approvisionnement en eau, cultiver les aliments, nettoyer, s’occuper des enfants, des malades et des personnes âgées du foyer. De ce fait, les femmes sont des agentes économiques à la fois résilientes et inventives, qui parviennent à passer outre les obstacles basés sur le genre auxquels elles sont confrontées dans leurs efforts.
Quelques inégalités économiques du genre dans notre société
La femme joue un rôle très important dans le développement économique notamment dans nos pays africains, mais fort est de constater qu’elles ne bénéficient ni du fruit de leur travail, ni même du pouvoir de contrôle et de gestion qui devrait leur revenir. Puisque, jusqu’à une époque récente, les femmes se heurtaient à des obstacles gigantesques pour être traitées sur un pied d’égalité avec les hommes. Il y a encore un quart de siècle, les inégalités économiques étaient aussi manifestes que répandues, à l’Université, au travail et même au foyer. Depuis, la condition féminine s’est nettement améliorée à maints égards.
Quelles peuvent donc être les raisons d’une telle négligence à leur égard vu qu’elle représente la cheville ouvrière de ce secteur ? Quelles sont ces raisons qui l’empêchent d’être autonome de manière effective étant donné qu’elle se veut créatrice de richesse ?
Depuis plusieurs décennies de nombreuses inégalités économiques demeurent, même à mesure que le pays se développe. Ces inégalités économiques entre les sexes restent un sérieux problème dans l’économie tout comme l’écart entre les populations urbaines et rurales. En effet, elles continuent d’être développer, car, dans nombreux cas les femmes avant de prendre une décision économique doivent d’abord consulter le père, le mari ou les frères. On peut aussi mentionner les inégalités comme la division économique du travail, c’est-à-dire que les femmes ne sont pas mieux placées pour entamer certains travaux économiques dans certaines localités du pays. Comme par exemple les mécaniques réservées seulement aux hommes dans la société actuelle pour d’autres. Il y a également le manque d’octroi des crédits pour aboutir de leurs parts une activité de revenu, une activité créatrice pour léguer de l’autonomisation économique.
Une autre inégalité économique est le fait qu’on considère la femme de sexe faible qui ne peut se donner comme dans les activités économiques, un être qui doit effectuer les travaux domestiques et le rôle reproductif comprend la responsabilité de mettre au monde et d’élever les enfants ainsi que les tâches domestiques entreprises par les femmes qui sont nécessaires pour que soient garantis l’entretien et la reproduction biologique. Mais aussi le soin et l’entretien de la force de travail (le mari et les enfants en âge actif) et de la future force de travail (bébés et enfants en âge scolaire).
Dans cette façon, des inégalités qui freinent l’autonomisation économique des femmes sont la pesanteur socioculturelle, l’analphabétisme des parents. Nous pouvons toutefois évoquer les stéréotypes et les préjugés portés sur la femme pour apporter des défaillances à sa personne. Les limites dans la mise en œuvre de la décentralisation qui bloque en quelque sorte l’économie locale chez nous. Les mariages forcés et les grossesses précoces qui sont les plus mauvais pratiques pour stopper la femme dans ces œuvres. Le manque de confiance en soi des femmes. Ces inégalités peuvent être réduire pour avoir une société égalitaire.
Microcrédit, élément important pour l’autonomisation
Pour mettre fin à ces discriminations économiques, des solutions importantes ne manquent jamais. En effet, l’État est les parties prenantes (ONG et institutions) doivent au premier s’effectuent du microcrédit. Car, depuis quelques années, le microcrédit est devenu un axe stratégique prioritaire pour de nombreuses organisations dans les autres pays. En tant qu’outil permettant de faire reculer la pauvreté, elle joue un rôle primordial dans le cadre de l’autonomisation économique des femmes, tant au niveau local que national. Le premier avantage du microcrédit est qu’il permet à un certain nombre de femmes, l’accès au financement de leur projet. Il permet aussi parfois aux femmes ayant des difficultés financières de sortir du cercle vicieux du manque d’argent qui peut empêcher par exemple de trouver un emploi ou de créer une entreprise. Cela réinstaure aussi une discipline budgétaire. Si tout cela est mis en œuvre, il y a de quoi à mettre fin aux inégalités pour une autonomisation économique des femmes. Dans ce cadre que Souley moussa Hassane, master 2 en sociologie du genre et développement à l’Université Abdou Moumouni (UAM) de Niamey affirmait : « Le microcrédit est une institution féminine, une perspective de l’autonomisation économique pour le développement égalitaire et durable ».
De même grâce aux microcrédits, les études ont montré que les femmes investissent plus que les hommes, leurs revenus dans leurs familles et leurs communautés, y compris en matière de santé de l’éducation, une façon de réaliser cet objectif et de le faire grâce à l’autonomisation des femmes. Souvent, on peut convaincre les hommes et les garçons de s’intéresser aux problèmes qui touchent les femmes et les filles, ces femmes traitées injustement pourraient être leurs mères, leurs tantes, leurs sœurs ou encore leurs filles.
Mobiliser les hommes est juste et relativement efficace, mais cela ne devrait pas être la seule raison pour laquelle les hommes et les garçons défendent les droits des femmes et des filles, et on ne devrait évidemment pas avoir besoin de les persuader de se soucier seulement des problèmes qui touchent les femmes et les filles, mais aussi pour l’égalité et le développement. Selon le Rapport sur le développement dans le monde : égalité des genres et développement publié par la Banque mondiale en 2012, l’élimination des disparités est importante pour le développement et l’évolution de la société. Davantage d’égalité peut renforcer la productivité, améliorer le développement des jeunes générations et rendre les institutions et les politiques plus représentatives.
Les hommes et les garçons devraient se sentir concernés par des problèmes tels que l’autonomisation économique des femmes, car les femmes méritent que leurs droits fondamentaux soient reconnus et respectés. Les familles, les communautés et les États ne peuvent atteindre des niveaux optimaux de bien-être social, économique et physique lorsque la moitié de la population est exclue ou fait l’objet de discriminations. Les droits de la femme sont inextricablement liés à toutes les questions relatives aux droits de l’homme et à toutes les formes d’inégalité qui entravent le développement durable et qui, en fin de compte, affectent tous les individus. Autonomiser les femmes, c’est contribuer au développement. Comme disait, Joanna nappi, : ‘Lorsque les femmes se voient garantir l’accès aux services et l’égalité des droits, c’est l’ensemble de la communauté qui en bénéficie, en termes de développement de l’éducation, de la santé, des revenus et de l’engagement communautaire et politique.’L’autonomisation économique des femmes peut apporter des gains substantiels en termes de développement humain et économique, au plan local comme mondial.
Souley Moussa Hassane
References:
√ www.Google.com
√ FAO 2011 ; banque mondiale 2011.
√ Rapport de la BAD sur la parité entre les sexes publié en 2012.
√ http : || businesschallengeniger.com
√Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Rapport sur l’état de l’alimentation et de l’agriculture, entre 2010 et 2011, Rome, 2011, p. 23.
√ Women’s Empowerment Principles.’ UN Global Compact. 2016. Web. <htp://weprinciples.org/Site/PrincipleOverview/>.
√ Chambres R. (1990) développement rural, pauvreté cachée, Paris Karthala.CTA, 512 Pages
√ E. HOFMANN, L’approche genre dans la lutte contre la pauvreté : l’exemple de la micro finance ; PUB, Bruxelles, 2003, p.4.
√ Banque mondiale, 2011, Rapport sur le développement dans le monde 2012 : égalité des genres et développement (Washington).