A l’analyse des résultats de la Cour constitutionnelle, c’est seulement 25% des députés sortants qui ont été reconduits. Et la plupart de ces députés sont ceux des régions nord du pays.
’est un grand chamboulement. Très peu de députés sortants ont réussi à convaincre les électeurs pour un autre mandat dans la 6e législature de notre pays qui doit se prononcer sur les réformes administratives, institutionnelles. Sur les 147 députés, sur la base des résultats définitifs de la Cour constitutionnelle du jeudi 30 avril, seulement 36 députés ont pu récupérer leur siège à l’Assemblée nationale. Ce qui représente près de 25% des sièges. À l’analyse, il y a 75% qui font leur entrée au sein de l’hémicycle. Si c’est la première fois pour certains comme pour de Moussa Mara, Alou Boubacar Diallo, Assitan Diallo, Eli Diarra, d’autres en revanche signent leur retour. Il s’agit notamment de Ouali Diawara, Assarid Ag Imbarcaouane. Ceux-ci ont déjà une expérience.
Ce faible taux de reconduction peut s’expliquer par le fait qu’un nombre important de députés sortants n’a pas voulu se représenter. C’est le cas par exemple de feu Niamé Keita, de Illias Gouro. En revanche, beaucoup étaient candidats à leur succession, mais ils ont été tout simplement battus. Parmi lesquels, le jeune Moussa Diarra, Fatoumata Niambaly, Tenin Simpara, Abdoul Kassoum Touré, Bafotigui Diallo, Mamadou Lamine Wagué. Les rares députés sortants ayant réussi à se faire réélire sont notamment Mamadou Diarrassouba, Karim Keita, Harouna Aboubacar Traoré, Amadou Araba Doumbia, Yacouba Traoré, …
La nouvelle Assemblée dominée par des néophytes aura la responsabilité de se prononcer sur des sujets très attendus par la population et qui font l’objet de beaucoup polémique. Les réformes administratives, institutionnelles figurent parmi ces initiatives très controversées puisque rejetées par une frange importante de la classe politique et de la société civile. Donc, les élus de cette législature sont très attendus.
SIKOU BAH
INFO-MATIN