La proclamation des résultats définitifs de l’élection des députés à l’Assemblée nationale a donné lieu à plusieurs scènes de violence dans certaines localités du pays. Ce qui pose à nouveau la question des pouvoirs des sages de la Cour constitutionnelle. La Cour a-t-elle le droit de modifier ou d’ajuster les résultats d’un vote des citoyens ? La Cour constitutionnelle, malgré le choix diversifié de ses membres est-elle au-dessus de tout soupçon ? La Cour est-elle la solution ou le problème des crises post-électorales ? En sanctionnant des empêcheurs de tourner en rond, les jeunes érigés en brigade anti-corruption en CIV, des internautes pensent que les sages de la Cour constitutionnelle ont cautionné l’achat de conscience le jour du vote. Au-delà de ces accusations souvent partisanes, d’autres pensent plutôt que la responsabilité de ce qui est arrivé ce 30 avril 2020, à la suite de la proclamation définitive des résultats du second tour des législatives, relève d’une responsabilité partagée, dans la mesure où des électeurs se sont laissés emporter par le gain facile de politiciens véreux. Ces échanges font l’objet de votre facebookan du jour !
Aguibou Bouare : LÉGISLATIVES 2020 : l’arbre ne doit aucunement cacher la FORÊT ! La Cour Constitutionnelle «est là où on est tombé peut-être». Et, là où on a trébuché ?
L’arbre ne devrait cacher la FORÊT !
Quid des partis politiques et candidats aux élections législatives ayant planifié et financé la FRAUDE MASSIVE et SYSTÉMATIQUE lors du scrutin ?
Quid des électeurs qui vendent leurs voix sans état d’âme ?
Quid des fautes professionnelles impunies de l’administration ?
Un problème bien posé, dans toute sa dimension, est facile à résoudre. Une maladie bien diagnostiquée est facile à soigner. Réduire les pouvoirs de la CC, changer le mode de désignation des membres de la CC sont peut-être pertinents, mais loin de suffire…
La protection du droit de vote relève de la protection, des Droits Humains, laquelle est une responsabilité partagée.
Mahamoud Touré : N’empêche que la Cour constitutionnelle fait partir du problème si ce n’est le plus important. C’est pourquoi il urge de régler (si possible) son cas.
Boubacar Coulibaly : Voici un petit BOUARE qui intellectuellement est au top. Une analyse très pertinente et dont le poids vaut plus que de l’or.
Moussa Diaby : C’est ce que j’essaye de dire aux gens. Merci kôrô.
Moro Sirirman Touré : Président, il faut proposer quelque chose.
Toure Sidy Yéhiya : Mr Boiré, bien dit. Avant d’accuser là où tu es tombé, accuses là où tu as trébuché. Le jour des élections, tous les citoyens ont tendu la main pour recevoir une contrepartie. Ça me fait de la peine de voir les mêmes citoyens réclamer leurs droits.
IB Coul : Respect !
Bè Coulibaly : clair et net !
L’Anti-Corruption Mali : Levons-nous pour changer le mode de désignation des membres de la Cour.
Bè Coulibaly L’Anti-Corruption Mali : Levez-vous d’abord pour éviter le vote pour intérêt personnel.
L’Anti-Corruption Mali : Ok !
Bè Coulibaly : La Cour est saine !
L’Anti-Corruption Mali Bè Coulibaly : alors, qui sont les responsables ?
Bè Coulibaly L’Anti-Corruption Mali : les politiciens et les électeurs.
L’Anti-Corruption Mali Bè Coulibaly : explique-toi bien, on est égaré. Sinon, on ne comprend rien.
Bè Coulibaly L’Anti-Corruption Mali : tout d’abord, nul ne doute que les Maliens votent pour 2000f, et presque tous les candidats achètent la conscience des électeurs.
Il est évident que chaque parti porte plainte, mais rares sont ceux qui respectent la forme de la requête et qui fondent leur requête sur les pièces justificatives.
Rares sont des politiciens qui maîtrisent la procédure électorale, et le peu qui en savent un peu appellent les gens à la révolte, car le droit a été dit en leur défaveur.
Pensez-vous que les avocats qui ont pris part à cette élection donneront des vrais éclaircissements dans la mesure où ils sont perdants au procès ?
Sedey Ag Soueloum : Très clair. Eh bien, les constats sont faits et partagés par presque TOUS, même par ceux qui semblent constituer le problème. Alors, maintenant par où commencer ?
Mahamadou Dianka : Tu as fait ma journée. Nous prenons la conséquence pour la cause. Et comme toujours, on passe à côté. Or, tout est dans le diagnostic. Bonne journée à toi.
Nouhoun Keita : «L’électeur prostitué, le candidat sans foi ni loi, juge électoral sans ressources». Au Mali, le diagnostic est connu, le remède aussi.
Aliou Samaké : Vous feriez mieux de proposer au lieu d’énumérer les problèmes.
Yaya Sinayoko : Une autre vérité…kouma la tièn te ban.
Solo Ag Mohamed : Je crois fondamentalement que s’il y a de plus urgent de nos jours, c’est bien les états généraux de notre démocratie dans toutes ses composantes.
Moussa Danioko : Aguibou Bouare, merci infiniment. Rien à ajouter à votre pertinence. On doit d’abord regarder là où on a trébuché. Au contraire, la juridiction constitutionnelle dans tous les pays démocratiques doit avoir des pouvoirs importants. C’est le cas de la Cour constitutionnelle en Afrique du Sud, au Gabon, au Niger, etc. Au Mali, rares sont ceux qui sont contre la planification et le financement de la FRAUDE MASSIVE ET SYSTÉMATIQUE. Finalité : «un tricheur « va toujours gagner sur «un tricheur «.
Boubacar Namakoro Diallo : les droits sont un tout. À force d’expliquer ce concept, on finit par se noyer.
Karamoko Kané : Bonjour, je partage ton analyse, chef Bouare, dans certaines démocraties, la Cour ne peut en aucune manière modifier le résultat d’un vote, soit elle le valide ou elle ordonne la reprise du vote dans les circonscriptions où elle estime qu’il y a eu beaucoup d’irrégularités.
Mamadou Traoré Alias Santino : Tout à fait d’accord avec toi maître, mais le vote étant un droit qui doit être protégé pourquoi annuler la voix des milliers de citoyens sans une bonne approche, ça démoralise les électeurs.
Issa Soumahoro : Absolument d’accord avec vous mon président. En plus de réduire les pouvoirs où changer les modes de nomination, le comportement des citoyens lors des élections reste le pari le plus poignant.
Bouyé Sankare : La Cour constitutionnelle a quand même invalidé les centres de Doumazana, Fadjiguila et Sikoro au motif que dans le seul centre de Doumazana des jeunes organisés «en bande» et portant des «brassards bleus « ont « fortement perturbé les opérations de vote» en se promenant dans le centre pour dénoncer l’achat de conscience et au besoin faire intervenir la police. En conséquence, nous accusons la Cour constitutionnelle de cautionner l’achat de conscience et d’être à la solde des princes du jour, en l’occurrence, un conseiller du président de la République et un conseiller du président de l’Assemblée nationale. La Cour, constitutionnelle qui devrait être une garantie de la voix du peuple, s’est comportée avec mépris à l’égard de ce peuple.
Avec tout le respect !
INFO-MATIN