Soixante-dix ans après les faits, le tribunal de Cologne a inculpé, ce mercredi 8 janvier, un homme de 88 ans pour meurtre et complicité de meurtre lors du massacre d’Oradour-sur-Glane, un village de Haute-Vienne. Il s’agit du pire crime commis en France par l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale. 642 personnes y ont péri.
Au moment des faits, l’inculpé avait dix-neuf ans. Il est accusé d’avoir tué, avec d’autres membres du régiment Der Führer de la division blindée SS Das Reich, vingt-cinq hommes, dans une grange, à la mitrailleuse. Il se serait ensuite rendu à l’église d’Oradour où étaient regroupés plusieurs centaines de femmes et d’enfants qui ont été massacrés à l’aide d’explosifs, de grenades, d’armes automatiques, avant que l’église soit brûlée.
L’octogénaire est soupçonné d’avoir assuré une garde à proximité de l’église et d’y avoir transporté du combustible. Pour des faits similaires, cinq autres personnes sont dans le viseur de l’Office central chargé d’enquêter sur les crimes nazis à Dortmund. Une nouvelle procédure judiciaire ouverte en 2010 devrait aboutir cette année, soit soixante-dix ans après les faits.
Il y a quatre mois, Joachim Gauck avait été le premier président allemand à se rendre à Oradour-sur-Glane. Il a rendu hommage aux victimes du massacre avec son homologue français, François Hollande.