En Afrique du Sud, à quelques mois des élections, le gouvernement a annoncé que les Sud-Africains vivant à l’étranger pourraient participer au scrutin. Il s’agira d’une première dans l’histoire du pays. Aux dernières élections, en 2009, seuls les Sud-Africains vivant à l’étranger, mais inscrits sur une liste électorale en Afrique du Sud, avaient eu le droit de voter. Cette fois-ci, le scrutin sera donc ouvert à tous, à condition de s’inscrire, d’ici le 8 février, sur les listes électorales auprès de l’ambassade de leur pays de résidence.
Personne ne sait exactement combien sont les Sud-Africains qui vivent à l’étranger. On les estime entre 800 000 et 2 millions de personnes, mais il n’y aucun chiffre officiel. La grande majorité, environ 500 000 personnes, vit en Grande-Bretagne, suivie par l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada. Ce qui représente tout de même une importante réserve de votes.
Pour l’opposition sud-africaine, et notamment le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, c’est une petite victoire. Car ces Sud-Africains vivant à l’étranger sont souvent éduqués, ont un emploi et sont susceptibles de se mobiliser pour aller voter. Autre facteur, ils sont très majoritairement blancs et donc plus à même de voter pour l’Alliance démocratique que l’ANC, le parti au pouvoir. Pour Marike Groenewald, de l’Alliance démocratique, ils pourraient représenter deux à trois sièges au futur Parlement.
Toutefois, ces expatriés ne pourront pas voter aux élections de gouverneurs de provinces, qui ont lieu le même jour. Ce que déplore l’Alliance démocratique, qui tente de rafler la province de Johannesburg et Pretoria à l’ANC. Pour l’opposition, c’est maintenant la course puisque les Sud-Africains de l’étranger n’ont plus qu’un mois pour s’enregistrer sur les listes électorales. Et selon l’opposition, de nombreuses ambassades ne sont pas prêtes pour les inscrire.
rfi