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Un mois d’enseignement perdu : Comment le Mali peut rattraper le retard scolaire ?

Le Ministère de l’Éducation nationale du Mali a lancé un ultimatum en demandant la libération des écoles occupées par les sinistrés des récentes inondations avant le 18 octobre 2024. Ces inondations, causées par un hivernage exceptionnel, ont poussé de nombreuses familles à trouver refuge dans des établissements scolaires, perturbant ainsi le bon déroulement de la rentrée des classes.

 

Bamada.net-Dans un reportage diffusé par l’ORTM, les sinistrés, profondément affectés par cette situation, ont exprimé leur désarroi et ont lancé un appel aux autorités pour obtenir de l’aide. Leurs témoignages illustrent la difficulté de vivre dans des conditions précaires, tout en faisant face à l’incertitude quant à leur avenir. Beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas de solution de relogement, malgré la réactivité limitée des autorités.

 

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Un dilemme pour les autorités éducatives

Cette situation place le ministère dans une position délicate, notamment vis-à-vis du respect des calendriers scolaires. En effet, le ministre de l’Éducation nationale, Dr. Amadou Sy Savané, a été vivement critiqué pour sa gestion de la crise. Initialement, la reprise des cours avait été fixée au 2 octobre, mais face aux réalités sur le terrain, notamment les dégâts causés par les inondations et l’occupation des écoles, la décision a été révisée, reportant la rentrée au 4 novembre 2024. Ce report a mis en lumière un manque de prévoyance qui a suscité des critiques, en particulier de la part des parents et des syndicats de l’éducation.

Le ministre avait également ordonné l’évacuation des sinistrés occupant les écoles, une mesure qui a provoqué des réactions vives. Certains estiment que cette décision aurait dû être prise plus tôt, évitant ainsi aux parents de se retrouver pris au dépourvu et de devoir faire face à des dépenses imprévues, dans un contexte économique déjà difficile.

Anticiper pour mieux gérer la crise

Alors que la rentrée est désormais prévue pour le 4 novembre, les autorités doivent se montrer plus organisées afin de rattraper le temps perdu et permettre aux élèves de ne pas trop pâtir de cette situation. La décision tardive de report a fait ressortir un manque de planification, ce qui a aggravé les frustrations des familles maliennes. De nombreux parents déplorent un manque d’anticipation de la part des autorités, rappelant que « gouverner, c’est prévoir ».

Les experts en éducation et les syndicats réclament aujourd’hui des mesures concrètes pour que le mois d’enseignement perdu soit comblé efficacement. Cela pourrait inclure des ajustements du calendrier scolaire et des sessions de rattrapage, afin que les élèves puissent reprendre leur cursus dans les meilleures conditions possibles.

Des réunions pour libérer les écoles et délocaliser les sinistrés

Dans cette optique, le Secrétaire Général du Ministère de l’Éducation nationale, M. Issoufi Dicko, a émis une lettre circulaire, en date du 11 octobre 2024, sous le numéro 000941/MEN-SG, invitant les directeurs d’académie à prendre les mesures nécessaires pour la libération des établissements scolaires avant la date butoir du 18 octobre. Cette directive demande également d’organiser des réunions avec les élus locaux et les gouverneurs des régions pour réfléchir à des solutions de relogement des sinistrés. Les écoles affectées, partiellement ou totalement, par les inondations devront aussi faire l’objet d’une attention particulière pour évaluer les possibilités de délocalisation, afin de ne pas compromettre la scolarité des enfants.

 

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Il est désormais crucial que les autorités prennent des mesures urgentes pour résoudre cette crise, tout en assurant un retour à la normale dans les établissements scolaires, et en garantissant aux sinistrés un relogement digne et sécurisé. La reprise de l’année scolaire 2024-2025, prévue pour le 4 novembre prochain, reste un défi que le gouvernement malien doit relever avec vigilance et sens des priorités.

 

 

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Fatoumata Bintou Y

 

Source: Bamada.net

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