Un militaire “a été torturé et enterré” le 14 août dans la localité d’Ediki, dans le Sud-Ouest anglophone, par des personnes soupçonnées d’être des séparatistes anglophones, a affirmé une source proche des services de sécurité.
L’information a été confirmée à l’AFP par des sources proches des autorités régionales.
Les images de la victime ont été abondamment reprises sur les réseaux sociaux, montrant un homme enchaîné, avec des personnes armées à ses côtés. L’homme est ensuite entraîné près d’une fosse où il aurait été enterré après avoir été torturé.
Sur les réseaux sociaux, le colonel Didier Badjeck, chargé de communication du ministère de la Défense, a évoqué cet incident en en imputant la responsabilité aux “ambazoniens”, en référence aux hommes armés qui combattent pour l’indépendance du Cameroun anglophone.
Les deux régions anglophones -sur les dix que compte le pays- sont confrontées à une grave crise sécuritaire depuis fin 2016.
Les combats entre soldats et séparatistes y sontdevenus quasi quotidiens. 109 membres des forces de l’ordre et de sécurité y ont été tués, selon le gouvernement.
Plusieurs centaines de civils auraient perdu la vie dans ce conflit, selon des ONG. Le nombre de victimes enregistrées chez les séparatistes n’est pas connu.
Une élection présidentielle est prévue au Cameroun le 7 octobre.
Neuf candidats seront en lice, dont le président sortant Paul Biya, 85 ans (35 au pouvoir), qui brigue un septième mandat consécutif.
Avec AFP