Un militaire brésilien a été arrêté mardi à l’aéroport de Séville, dans le sud d’Espagne. Il avait avec lui une valise contenant 39 kilos de cocaïne. Or, le militaire en question voyageait à bord de l’avion de réserve qui devançait l’appareil officiel du président Jair Bolsonaro, en route pour le G20 à Osaka.
À 38 ans, le sergent second Manoel Silva Rodrigues n’en est pas à son premier voyage présidentiel. Depuis 2011, il fait partie du contingent militaire qui devance les déplacements des chefs d’État, que ce soit au Brésil ou à l’étranger.
Une « mule »
« Le sergent Rodriguez n’est pas membre du cortège présidentiel », s’est dépêché de clarifier Brasilia après la découverte de la valise dans laquelle le militaire transportait 39 kilos de cocaïne. « Il travaillait comme mule », a estimé le vice-président brésilien, Hamilton Maurao.
Ce jeudi dans la presse, les questions fusent : les cartels de drogues utilisent-ils les voyages des membres de l’armée pour transporter de la drogue ? Cet incident n’est-il pas la preuve des graves failles de sécurité dans l’entourage de Jair Bolsonaro ?
Les utilisateurs des réseaux sociaux vont plus loin : sous les hashtags #BolsoNarco et #Aerococa ils mettent directement en doute l’intégrité du président lui-même. Un Jair Bolsonaro élu sur ses promesses d’honnêteté et de transparence.
Cinq ans de prison ferme
Si les soupçons à l’égard de Manoel Silva Rodrigues sont confirmés, « il sera jugé conformément à la loi », a promis le chef d’État. Selon le Code pénal militaire brésilien, le sergent risque jusqu’à cinq ans de prison ferme s’il est reconnu coupable de trafic de stupéfiants.