Les faits se sont produits, hier dimanche 10 mai, peu avant neuf heures, à 3 km de la ville d’Aguelhock, cercle de Tessalit, région de Kidal. Deux véhicules du contingent tchadien de la MINUSMA, qui patrouillaient non loin de cette zone, ont sauté sur un engin explosif improvisé (EEI).
Le bilan provisoire fait état d’au moins trois casques bleus tués et trois autres blessés, dont un grièvement. Pour l’heure, cette attaque n’a pas encore été revendiquée, même si elle porte la signature du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans « , à travers le mouvement Ançar Dine, très actif dans la zone.
Il faut préciser que ces attaques interviennent alors que la pandémie du COVID-19 a des impacts très négatifs sur les opérations militaires. Déjà, l’on apprend que les casques bleus, qui sont actuellement au Mali, ne peuvent plus être relevés au moins jusqu’en fin juin, avec une possibilité de reconduction des délais. Cela, à cause de la suspension des vols commerciaux.
Alors qu’initialement, ces militaires n’ont qu’une mission de quatre à six mois avant d’être relevés. De plus, la MINUSMA est considérée comme la mission la plus coûteuse en vie avec plus de 200 casques bleus tués depuis son dépoilement en 2013.
Les débats en vue du renouvellement de son mandat, qui doivent débuter au cours de ce mois s’annoncent très houleux. Déjà que certains pays comme les Etats Unis menacent de réduire les enveloppes financières allouées au différentes missions de maintien de la paix de l’ONU à cause des résultats très mitigés.
Massiré DIOP
Source : l’Indépendant