Un groupe djihadiste du centre du Mali a revendiqué à son tour dimanche soir, après le groupe Al-Mourabitoune, l’attaque meurtrière contre un grand hôtel de Bamako vendredi. Il affirme qu’en plus des deux assaillants tués, trois ont pu s’échapper.
« Le front de libération du Macina (FLM) revendique l’attaque qui a visé le Radisson à Bamako avec la collaboration d’Ansar Dine », un groupe djihadiste du nord du Mali, selon le communiqué envoyé à l’AFP à Bamako.
« Cette attaque est venue comme une réaction contre les attaques des forces (françaises) Barkhane qui visent certains éléments du front et Ansar Dine à l’aide de l’armée malienne et le soutien de certains pays occidentaux », affirme-t-il.
Donnant des détails de l’attaque de l’hôtel Radisson, qui a coûté la vie à 19 clients et un gendarme malien, outre deux assaillants, le porte-parole assure qu’elle a été menée par un commando de cinq personnes, dont « trois sont sortis sains et saufs ».
Belmokhtar revendique à nouveau
Il a encore promis une multiplication des attaques « contre les endroits politiques, économiques, et touristiques, avant de gouverner le Macina (région du centre du Mali) nous-mêmes et appliquer la charia ».
De son côté, le groupe Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar a réitéré sa revendication, dans un enregistrement sonore en arabe diffusé dimanche soir par la chaîne de télévision Al-Jazira. Il a assuré que les assaillants étaient uniquement au nombre de deux et laissé entendre qu’ils étaient maliens.
« Les deux moudjahidine ont été tués après une âpre résistance contre les forces françaises et américaines et leurs collaborateurs », a souligné le porte-parole du groupe, justifiant l’attaque par « l’agression des ‘croisés’ contre nos populations, nos lieux saints et nos frères moudjahidine au Mali ».
Quelque 170 clients et employés de l’hôtel y ont été retenus pendant environ neuf heures, jusqu’à la fin de l’intervention des forces maliennes, appuyées par les forces spéciales françaises et d’agents des Etats-Unis et de la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA).
ats