Le 12 juillet 2016, les jeunes de Gao, dans le nord du Mali, protestent contre l’installation des autorités intérimaires dans la région. La manifestation sera violemment dispersée par les forces de l’ordre : 3 morts et des dizaines de blessés. Un an après, toujours beaucoup d’interrogations.
« Qui a donné l’ordre qu’on tire sur les manifestants ? Es ce normal de tirer à balle réelle sur les protestataires ? On veut que justice soit faite ». Abdel Kader Maiga, président de l’association « Gao Lama Borey » soulève toutes les questions restées en suspens un an après la répression sanglante de la manifestation pour protester contre la mise en œuvre des autorités intérimaires, organe de l’accord de paix
Un homme pointé du doigt
Alors que l’enquête annoncée par les autorités traine depuis un an, le gouverneur de la région, Seydou Traoré, est le principal personnage pointé du doigt dans cette affaire. Il est accusé d’avoir donné l’ordre de tirer sur les manifestants. En mai dernier, Gao Lama a même déposé une plainte contre Seydou Traoré pour « assassinat » et « complicité ». A Bamako depuis plusieurs semaines, le gouverneur est d’ailleurs « interdit » par les jeunes de retourner dans la ville.
Moussa Papa Haidara (M.P.H)