Un rapport mis à jour devant le parlement Congolais a dévoilé un trafic de plus de 400 jeunes filles vers le Liban pour servir d’esclaves sexuelles mettant en cause un libanais installé à Beyrouth, un pasteur et des hauts fonctionnaires.
Selon les révélations de quatre rescapés parmi ces jeunes femme, plus 400 Congolaises se trouvent encore à Beyrouth, capitale du Liban où elles servent notamment d’esclaves sexuelles mais aussi, de bonnes à tout faire, de nounous ou d’assistantes à des personnes âgées.
Ce rapport présenté vendredi 6 décembre dernier au cours d’une séance plénière de l’Assemblée nationale a permis de mettre à nu les responsables de ce trafic, notamment le directeur général de la société ” Méditerranéen Services Congo ” (MSC) Fady Karout, installé à Beyrouth, les Congolais Pierre Tshishimbi actuellement aux arrêts, José Kankolongo, pasteur de l’église FEPACO, Nzambe Malamu, un agent du ministère des Affaires étrangères et un autre des services des renseignements militaires affecté à l’aéroport international de N’djili.
La Direction générale des migrations (DGM) incriminée aussi dans cette affaire, a nié toute implication alors qu’un accord signé en 2005 par l’entremise du ministère du Travail auquel il est attaché, autorisait l’envoi au Liban d’un personnel féminin qualifié.
Pierre Tshishimbi, l’un des complices a révélé qu’ils promettaient aux candidates un emploi dans les hôpitaux, alimentations et supermarchés et une somme de 2 500 dollars étaient avancés à chacune d’elles avant le départ au Liban.
Les rescapés ont affirmé qu’elles étaient régulièrement violées, et qu’en cas de résistance, elles étaient copieusement battues. Elles mangeaient occasionnellement et n’avaient de repos qu’entre 2 heures et 5 heures du matin, les plus chanceuses dormaient sur les canapés et d’autres sur des chaises.
La mission parlementaire a demandé au procureur général de la république l’entame de poursuites contre tous les responsables des deux réseaux de trafic d’êtres humains afin de les démanteler et de traduire ses membres devant la justice.
Source: Xibaaru