Le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) a dénoncé après la dernière attaque du camp des FAMa la gestion calamiteuse de la crise par le président IBK et déploré l’absence d’avions de combat tout en exigeant l’audit des moyens votés par l’AN dans le cadre de la programmation militaire.
Soumaïla Cissé et les caciques du FSD étaient face à la presse le jeudi dernier à la MP pour dénoncer la gestion de la crise que vit le pays par les plus hautes autorités. Cette sortie du FSD, selon ses responsables, se justifie par les dernières tueries de nos soldats dont la responsabilité incombe au président de la République Ibrahima Boubacar Kéita et à son gouvernement.
Selon le principal animateur de la conférence, Soumaïla Cissé, en six ans le président de la République a nommé six ministres de la Défense et autant pour les chefs d’état-major des armées dans un pays en guerre. « Fermer les yeux et couvrir des détournements de fonds publics sur les allocations budgétaires destinées à l’achat d’équipements et de matériels militaires et ne rien entreprendre pour enrayer la corruption relève de la responsabilité d’IBK, président de la République », selon le FSD. Il reproche au chef suprême des armées la banalisation de la mort tant des militaires que des civils, passant sous silence leur nombre réel.
Pour l’opposition, c’est un manque de vision par rapport à la gestion de la crise et Soumaïla Cissé et ses hommes exigent « un audit financier et comptable sur l’utilisation des 1230 milliards votés par les députés de l’assemblée nationale dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation militaires. Aussi, le FSD a dénoncé l’absence de points d’eau sur tous les camps ou postes de sécurité et selon les responsables du FSD la corvée d’eau est et reste la cause de beaucoup de morts ».
Mauvaise gouvernance
La corruption à grande échelle et la mauvaise gouvernance font aujourd’hui que nos Forces de défense et de sécurité restent la principale cible des forces du mal et l’absence d’une armée forte. Et c’est la raison pour laquelle les terroristes multiplient les exactions et les massacres pour saper les fondements de notre République. Selon toujours les organisateurs de la conférence de presse, notre armée est victime de l’insouciance et de la gabegie du régime.
« Cette maladie que nous connaissons s’appelle la mal-gouvernance », ont-ils martelé. Cette armée, ont-ils ajouté, n’a jamais manqué du soutien du peuple, a ajouté le principal conférencier répondant au discours du président IBK du 4 novembre dernier. « Nous reprochons au président de la République sa gestion de la crise marquée par la corruption et la mauvaise gouvernance avec une répercussion sur notre armée ».
Le chef de file de l’opposition a salué l’Assemblée nationale qui a mis en place une commission d’enquête sur les fonds destinés à l’achat des avions de combat. L’opposition va, a-t-il ajouté, « agir avec tous les patriotes engagés pour la survie du Mali ».
Un appel à la solidarité envers les familles des militaires a été lancé par le FSD, qui a souhaité qu’un cimetière militaire national, un carré des martyrs et un mémorial soient érigés pour le recueillement des soldats morts pour la patrie. Et que les veuves des militaires bénéficient d’une pension de réversion pour le reste de leur vie avec leurs enfants comme pupilles de la République.
Néguesson Diarra
Source : Echos Médias