A peine mise en place, la section syndicale unique/ UNTM de Transrail a organisé le 11 novembre 2013, une Assemblée générale. Et, si des dispositions ne sont pas rapidement prises du coté de l’Etat, tout porte à croire que l’on s’achemine vers la rupture du dialogue social entre le Syndicat de Transrail et le ministre de l’équipement et du transport.
Décidément, les chemins de fer du Mali mettront du temps pour retrouver le lustre d’antan, tant les travailleurs sont convaincus de la mauvaise foi des autorités. Selon la section syndicale unique /UNTM de Transrail, le général Abdoulaye Koumaré, ministre de l’équipement et du transport, s’apprête à signer une convention de renouvellement de la voie par la Chine, sans que les travailleurs ne sachent les tenant et aboutissant de cette initiative. « Si le ministre n’a pas des idées cachées derrière la tête, comment il peut s’engager dans cette aventure sans que les travailleurs et la direction ne soient associés », a indiqué Abdoulaye Berth&, secrétaire général de la section syndicale unique/UNTM de Transrail, au cours d’une Assemblée générale.
Cette rencontre des cheminots a essentiellement tourné autour de la situation syndicale actuelle, notamment les rapports entre le département et les partenaires sociaux et le volet de la signature de la convention de renouvellement de la voie par les chinois. Mais, au paravent Modibo Fofana, un responsable du syndicat, a égrené la longue liste des activités positives menées par la nouvelle direction pour remettre l’entreprise sur les rails. « Du 23 janvier 2012 à nos jours, notre nouvelle Direction a fait du bon boulot », a-t-il déclaré. Selon lui, les salaires sont devenus réguliers, l’INPS entièrement payé, si Transrail au Mali n’avait que 3 ou 4 machines, aujourd’hui, l’entreprise peut aligner 11 à 12 machines, sans compter la réparation de 7 ponts sur la voix et la réduction du temps de parcours entre Bamako et Dakar de 66 heures à 50 heures. Mieux, il a salué le recrutement de 153 jeunes et félicité la Direction qui n’a plus de dette de carburant. Mais, il a tenu à préciser que cette performance est le fait des travailleurs, car l’entreprise n’a pas reçu de financements particuliers. Sur cette question, les cheminots ont invité le Premier ministre à diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur l’usage qui a été fait des 2 milliards de FCFA mis à la disposition de l’entreprise dans le cadre des mesures d’urgence. La section syndicale Unique/UNTM de Transrail est aujourd’hui persuadée que cet argent a été mal utilisé, pour ne pas dire détourner de son objectif. Qu’à cela ne tienne, le syndicat n’arrive pas à comprendre la démarche du ministre de l’équipement et du transport, dans l’initiative de la signature d’une convention de renouvellement de la voie par les chinois. « Nous voulons savoir les conditions de la convention. Et, notre grande inquiétude c’est la préservation de nos emplois. Plus de 2000 emplois sont menacés par le comportement du ministre, soutenu par le syndic », a indiqué Abdoulaye Berthé, le secrétaire général.
Assane Koné