Lancée en grande pompe avec un coût de réalisation de plus d’un milliard, la réalisation de la voie de Kalabancoro s’est avérée être un grand bluff. De plus en plus, les voix s’élèvent pour dénoncer une escroquerie qui ne dit pas son nom.
On se souvient que ledit projet a vu le jour pour agrandir la route très fréquentée menant à l’université de Kabala nouvellement inaugurée. En effet, depuis l’ouverture de la structure universitaire qui accueille plus 13 000 étudiants, les accidents étaient devenus le quotidien de la commune rurale de kalabancoro. Il ne se passe presqu’ aucun jour sans qu’on ne voit une victime des camions bennes. La plupart des temps la scène est insoutenable d’où des confrontations entre chauffeur et étudiants et entre étudiants et gouvernement. Face à la crise, le gouvernement a pris l’initiative de limiter les dégâts en procédant à la mise en place du projet d’extension de la route. Quelques mois après suivra la pause de la première pierre d’une double voie avec piste cyclable. Kalabancoro a frémi de joie, son rêve devenait enfin une réalité mais malheureusement l’espoir tant suscité s’est transformé avec le temps à un supplice tantale. Et la grande promesse accoucha d’une souris. En lieu et place d’une voie digne de ce nom, c’est plutôt des travaux de raccommodage qui se font sous le regard septique des populations. Le ministère en charge quant à lui se bat tant bien que mal à justifier plus d’un milliard de dépenses. L’ancienne voie est grattée et bitumée, une manière de tromper la population par le génie d’une apparence boiteuse.
Aussi, on va acheter ou confectionner des gardes fous oubliant certainement que l’installation de ces gardes fous rétrécira considérablement une voie que l’on veut grande. La société qui a décroché le jackpot semble être soutenue par le ministre qui aurait des accointances avec la société. Est-ce une insulte de l’intelligence ? Sinon la solution pour réduire le taux d’accidents est loin d’être prise compte. On n’a pourtant pas besoin d’aller à l’école de l’ingénierie pour comprendre que ces gardes fous feront encore beaucoup de victimes. En tout cas les jours à venir de ne sont pas rassurants.
Déjà quand un véhicule s’arrête, c’est aussitôt un bouchon qui se crée. Et quand il y’a panne, c’est un calvaire car l’étroitesse de la rue engendre un embouteillage dans tous les sens. A peine commencé, la voie qui se révélait être porteur d’espoir est en train de devenir un cadeau empoisonné entre les mains de la commune rurale de Kalabancoro. Nous y reviendrons. Le chérif
Source: SOLONI