Plus de 991 millions de Fcfa, c’est le coût de réalisation de la nouvelle gare routière de Bougouni. L’infrastructure a été inaugurée le 12 janvier dernier par le secrétaire général du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social, Amadou Maïga. C’était en présence de plusieurs officiels, notamment l’ambassadeur de Suisse au Mali, Thomas Gass.
Financée par la Coopération suisse dans le cadre du projet d’appui aux communes urbaines du Mali (PACUM), la nouvelle gare routière est bâtie sur une superficie de plus de 2 hectares. Elle comprend six blocs de 12 escales, un bloc de quatre restaurants, 50 boutiques, un espace pour les minibus et taxis, un poste de police, un bureau de syndicat, un lieu de culte, quatre blocs de six latrines, deux bornes fontaines, 18 lampadaires solaires, entre autres. La capacité maximale de la gare est de 48 cars à raison de quatre cars par escale, le parking minibus peut contenir jusqu’à 17 véhicules.
Dans le cadre de la bonne exécution des travaux de construction de cette gare routière, la Commune urbaine de Bougouni a sollicité l’accompagnement de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public pour l’emploi (AGETIPE Mali) à travers la signature de la convention de maîtrise d’ouvrage déléguée. Cette expertise de l’AGETIPE a permis à la commune d’avoir une infrastructure de qualité. Les travaux ont été exécutés par le Groupe des entreprises ECGF-EMCM et TMC-SA.
Des réflexions sont en cours par le Conseil communal pour choisir un mode approprié de gestion de cette nouvelle infrastructure. Le secrétaire général du ministère dira que le Mali bénéficie de l’appui technique et financier de la Banque mondiale et de la Coopération suisse pour un montant global d’environ 41 milliards de Fcfa. Le PACUM, a-t-il ajouté, apporte son concours, d’une part, pour le renforcement des capacités des conseils communaux et d’autre part, pour la réalisation d’infrastructures et équipements urbains dans 14 villes du Mali, à savoir le district de Bamako, Kayes, Kita, Sikasso, Koutiala, Bla, Koulikoro, Ségou, Niono, Bougouni, Mopti, Bandiagara, Tombouctou et Gao.
Au-delà de l’infrastructure, la gare en elle-même, a commenté l’ambassadeur Thomas Gass, symbolise un modèle réussi « d’intercommunalité» bâtie sur l’union des communautés de Bougouni et Kola. Elle est aussi le symbole de la volonté de s’ouvrir à la sous-région, notamment au Burkina Faso, à la Côte d’Ivoire et à la Guinée en donnant un nouvel élan à l’amélioration de la décentralisation financière, a ajouté l’ambassadeur de Suisse au Mali.
À ses dires, la nation helvétique se sent aujourd’hui fier d’avoir contribué à démontrer que si elles sont responsabilisées, les collectivités territoriales sont capables de concevoir, de mettre en œuvre et d’animer le développement local. Pour Thomas Gass, Bougouni, une des dernières villes à intégrer le PACUM, vient de confirmer cela en réussissant les évaluations de performances annuelles. En effet, elle a su mobiliser sa dotation totale de 1,2 milliard de Fcfa de façon optimale en vue de renforcer ses capacités managériales, adopter une vision axée sur le développement économique inclusif et réaliser des infrastructures d’envergure régionales structurante.
Mahamadou S. MAÏGA
Amap-Bougouni
Source : L’Essor