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Transition malienne- CEDEAO : Qui freine le dégel ?

En plus du fait qu’elle peine à être effective, l’intégration régionale se compromet par une volonté politique altérée de certains dirigeants de la sous-région. Le Mali en fait les frais.

Malgré l’évolution normale de la Transition, la CEDEAO se montre attentiste à lever ses sanctions contre le mali. Et ce, en dépit de la bonne impulsion donnée par l’UEMOA ? Des dirigeants politiques seraient à la manœuvre ? Il semble.

Face aux régimes d’exception, tous les dirigeants même ceux qui ont « l’art de dribler tout en gardant le ballon » font une levée de boucliers. Comme pour préserver leur fauteuil en évitant l’effet de contagion. Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire s’est singularisé dans ce rôle face au voisin malien… Le président ivoirien ira jusqu’à impulser le refus des dirigeants de l’UEMOA d’appliquer une décision de justice, celle de leur propre Cour de justice. Feu Daniel Amagoin Tessougué (paix à l’âme de ce haut magistrat de classe exceptionnelle) du Mali en eut ressenti un choc émotionnel terrible et dévastateur…

Et, lorsqu’il a fallu à la dernière conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement  de l’UEMOA, suivie de celle de la CEDEAO, de lever toutes ensemble, les sanctions contre le Mali, c’est seulement la première organisation qui s’y est résolue.

Cette levée de la  suspension du Mali  des Organes et Institutions  de l’UEMOA aura résisté à bien de pressions souterraines. Et Elle démontre un retour progressif et irréversible de l’Etat du Mali  dans les instances sous régionales. Et pourquoi la CEDEAO, qui devrait faire autant, a choisi un stand by ? Des confidences font état de pressions et de volontés de sabotage et/ou de représailles…

Il faut rappeler que la suspension du Mali avait été prise lors d’un sommet extraordinaire tenu  le 09 janvier 2022 à Accra.  Les dirigeants  des Etats membres de l’UEMOA avait décidé d’inscrire leur décision dans la directive des sanctions prises par la Cédéao contre les autorités de la transition malienne en représailles  à leurs  refus  d’organiser des élections  en février 2022 pour le retour des civils au pouvoir. Il s’agissait d’un « gel des avoirs financiers d’environ de 150 personnalités liées à la junte malienne et des sanctions additionnelles vigoureuses incluant notamment des sanctions économiques et financières ». L’UEMOA s’était joint, sous l’impulsion du président Alassane Ouattara, avec les mesures de rétorsion de la Cédéao contre Mali relative à la fermeture des frontières, la suspension des échanges financiers et commerciaux ainsi que  certains  produits de première nécessité…

Et selon des indiscrétions, le sommet de la CEDEAO qui vient de s’achever à Bissau devait prononcer la levée de ces sanctions, mais des mains invisibles ont soutenu un attentisme contre Bamako.

Ce sont ces mêmes acteurs qui avaient, en mars 2022, manœuvré contre l’exécution de l’ordonnance de la Cour de justice de l’UEMOA prononçant le sursis à exécution de ces sanctions « injustes et inhumaines ».

Du côté de Bamako, c’est le silence et l’observation de la part des autorités de la Transition, qui comptent sur l’union sacrée du peuple et des forces vives du pays, pour l’atteinte des objectifs de cette période transitoire.

Bruno D SEGBEDJI

Source : Mali Horizon

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