La nomination des membres du gouvernement donne la mesure de l’étendue de ses pouvoirs. Le président de la République détermine, en toute liberté, la taille de l’équipe gouvernementale, sa configuration politique et sa longévité, la dénomination des portefeuilles ainsi que le titre de leur titulaire et confie la charge de ministre à qui il veut. Il nomme qui il veut comme conseillers spéciaux à la présidence de la République.
Ainsi, on dénombre une dizaine de ministres nommés sur fond de népotisme (Mme Dembélé Madina Sissoko, ministre des Transports et des Infrastructures, épouse du général Dahirou Dembélé, ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, dont l’oncle Assimi Dembélé serait l’homonyme du président de la transition.Mme Diawara Assa Badiallo Touré, ministre de la Santé et du Développement social, serait l’homonyme de la mère du président de la transition. Mme Bagayoko Aminata Traoré, ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, était chargée de mission, coordinatrice de la Cellule économie et prospectives de la présidence de la République.
C’est Karim Keïta, ancien député, qui l’avait envoyé à la présidence.Quant au ministre de l’Énergie et de l’Eau, elle serait une tante du clan Comité national pour le salut du peuple (CNSP).
Certains proches du président occupent des postes avantageux. Ils seraient pour la plupart décriés pour mauvaise gestion. À l’heure de la lutte contre la corruption et de la transparence, le président de la transition doit mettre fin à cette pratique du vieux système.Deux (02) voies s’offrent ici à l’enrichissement: le népotisme concurrentiel et le népotisme institutionnel. On va toujours fabriquer de nouveaux milliardaires.
L’Inter de Bamako