Le Mouvement pour le Mali (MPM) a tenu un point de presse, ce jeudi 03 septembre 2020, à son siège à Boulkassoumbougou. L’objectif était de donner la position du parti par rapport à la transition, à venir. Le conférencier était le président du parti, Hady Ninagadou, MPM qui avait à ses côtés d’autres responsables de la formation politique.

Dans ses propos, le président du Parti MPM, Hady Niangadou a tout d’abord fait savoir que sa formation politique a pris acte de la démission du président IBK, de l’Assemblée nationale ainsi que du gouvernement.
Ensuite, le conférencier a expliqué que le pays vit dans une situation très difficile présentement, à cause du renversement du régime IBK.
Malgré cette difficulté, selon le président Hady Niangadou, les forces vives de la Nation doivent se donner la main pour faire avancer le pays.

Le conférencier a soutenu que si le président de la République démissionne, c’est celui de l’Assemblée nationale qui doit parachever son œuvre. Malheureusement la dissolution de l’Institution par le président ne facilite pas la tâche, dans ce domaine. Ce qui explique, selon lui, un vide dans la gestion du pays et la situation devient exceptionnelle.
S’agissant de la transition, le MPM veut une transition de 18 mois, si c’est avec l’Assemblée nationale. Mais s’il s’agit une Assemblée constituante, la transition ne doit pas dépasser 12 à 14 mois, dira M. Niangado. Parce que cette Assemblée constituante ne peut pas voter de lois. Elle ne fera qu’organiser une nouvelle élection. Mais s’il s’agit de rétablir l’ancienne Assemblée nationale dissoute, le parti Mouvement pour le Mali propose une de transition de 18 mois. Parce que pour le MPM, ces députés ont une légitimité parlementaire que ceux de l’Assemblée constituante.

L’ancien 1er vice-président de l’Assemblée nationale a saisi l’occasion pour plaider auprès des responsables du Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) en faveur de la libération des autres détenus, dont le président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné. Car selon lui, l’honorable Timbiné demeure entre les mains des putschistes à Kati.

Compte tenu de la situation, le pays est obligé d’avoir une transition neutre qu’elle soit dirigée par un militaire ou un civil. Le souci du MPM, c’est d’avoir des personnes sérieuses à la tête de l’État pendant la transition, explique Hady Niangadou.

Source : INFO-MATIN