Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a tenu, hier jeudi 20 mai, un point de presse, à la Maison de la presse, dont la quintessence est la demande de dissolution du Conseil national de transition (CNT).

Animé par ses avocats, Me Abdrahamane Diallo et Me Alpha Aguibe Koné, cet échange avec la presse avait pour objectif d’expliquer à l’opinion publique du recours engagé par le M5-RFP auprès de la section administrative de la Cour suprême du Mali pour dissolution du CNT.

Selon Me Abdrahamane Diallo, la Charte de la transition a été violée lors de la constitution du CNT. La preuve : « chaque composante devait déposer des dossiers de candidatures, ce qui ça n’a pas été le cas pour certaines corporations », argumente-t-il.

Quant à Me Alpha Aguibe Koné, il a fait savoir que depuis le 27 janvier dernier, la Section administrative de la Cour suprême a été saisie de cette requête tendant à l’annulation du décret de nomination des membres du CNT.

Me Koné s’est dit convaincu que « ce décret sera annulé, non seulement pour le bien du peuple malien, mais aussi pour l’honneur de la justice malienne et l’honneur du droit malien. Rien que pour deux chose, à savoir : le principe de légalité au Mali et la loi ».

Aussi, soutient-il, le décret de nomination des membres du CNT viole allégrement le principe de la hiérarchie des normes, c’est-à-dire la Constitution du Mali et tous les textes qui lui sont supérieurs. « Une décision d’une autorité ne doit pas violer celle prise antérieurement », dira Me Koné.

Par ailleurs, il faut noter que dans la salle de conférence, certains militants du mouvement avaient des pancartes, sur lesquelles on pouvait lire : « le M5-RFP veut un changement de système pas un partage de gâteau ». « Le M5-RFP demande le retour des militaires bureaucrates au front pour galvaniser les hommes de troupes ». « Le M5-RFP demande justice pour les martyrs du 10, 11, et 12 juillet 2020 ».

L’initiateur des premières mobilisations contre le président déchu Ibrahim Boubacar Keita (M5-RFP), pour la énième fois, alerte sur la mauvaise gouvernance au Mali. Lire la suite sur aumali…

Mariatou Coulibaly

Source: l’indicateur du renouveau