Pour son avant-dernière rencontre, la Commission de rédaction du projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale était à la Primature ce mercredi avec le gouvernement. Le président de la Commission, l’infatigable grand commis de la nation, patriote émérite, Ousmane Isoufi MAÏGA, toujours débout sur les remparts à 80 ans qui n’a jamais décliné un service de la nation, a pris le temps pour décliner la longue liste des attentes, des préoccupations, des attentes, si ce n’est des préalables… pour lesquelles sa Commission n’a pas pu donner des réponses et qui relèvent du Gouvernement.
Il a été aussi demandé à la Commission ‘‘trois prérequis indispensables à l’élaboration de la Charte’’. Tubabukan kadi koy. Ko ‘‘prérequis’’ c’est pour ménager la martialité de l’hôte de lieux. Sinon, ce sont des préalables politiciens qui sont entre autres : ‘‘l’instauration de la stabilité politique par des mesures de décrispation du climat politique ; l’organisation du retour à l’ordre constitutionnel normal ; et le respect scrupuleux des libertés individuelles et collectives’’.
Auxquels il faut ajouter : ‘‘assurer la régularité de l’octroi aux partis politiques de l’aide financière inscrite au budget de l’État, mettre la fin à la campagne en cours de dénigrement des partis politiques.
Nous avions naturellement posé la question : ils dénigrent qui ?
Libérer tous les camarades, il s’agit des hommes politiques, détenus pour des raisons considérées politiques comme préalable à la réconciliation, la participation des leaders politiques résidents à l’extérieur aux consultations.
Tous ceux qui connaissent Pinochet, savent que si c’était hier, ça allait chauffer. Qu’est-ce que ces prérequis ont à voir avec la paix et la réconciliation ? Aujourd’hui le peuple a quel intérêt dans ces recommandations des partis politiques ?
Iyo ko financement des partis politiques et retour des exilés. Dites seulement qu’ils retournent et le gouvernement les donne des dommages-intérêts avant de leur donner la place de Assimi…
Ne sont-ils pas déjà financés par la France à hauteur de 900 000 € de subventions depuis 2021 dans le cadre du réseau d’influence French-African Foundation qui forme les dirigeants de demain et s’assure de leur alignement idéologique et politique sur Paris.
Et puis, ils viendront mettre en œuvre le Wokisme, pardon le projet français de protection holistique des minorités sexuelles et de Genre en 2024 pour 1,7 million € de subventions…
Céder à ces prérequis sans prérequis (rétablissement de la sécurité et de la stabilité y compris énergétique), c’est prendre le risque d’un retour en arrière.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin