Désormais, groupes terroristes et réseaux de trafics criminels partagent les mêmes espaces et s’inscrivent dans des logiques de confrontation avec les Etats pour le contrôle de routes, d’axes économiques disséminés dans de très vastes espaces transnationaux.
‘Le lien entre le trafic de drogue et d’autres formes de criminalités transnationales organisées, l’extrémisme violent et le terrorisme ne souffre d’aucun doute. Il est présent dans la quasi-totalité des grandes menaces auxquelles nos Etats font face’, a déclaré lundi Yark Damehane, le ministre de la Sécurité.
Il a demandé aux responsables du Comité anti-drogue, à la douane, à la police et à la gendarmerie de redoubler de vigilance.
Dans un pays confronté à la menace jihadistes, ces conseils sont les bienvenus.
La faible présence de l’Etat et l’extrême pauvreté sont un terreau fertile pour le développement de la contrebande et des trafics longtemps tolérés ou ignorés par les autorités locales.
Des activités illicites sont menées par les populations des zones frontalières à travers des réseaux communautaires établis de part et d’autre des frontières.
Le basculement géopolitique est engendré par la montée en puissance du terrorisme d’abord au Mali, et ensuite dans plusieurs pays sahéliens comme le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et le Nigéria.
De manière générale, cette région, instable sur le plan sécuritaire, est devenue l’épicentre d’un déploiement d’activités illicites et terroristes à travers des groupes criminels et des rébellions.
Il y a une convergence d’intérêts entre crime organisé, rébellions et terrorisme.
Ils ont besoin de l’instabilité sur le plan sécuritaire pour évoluer et pour maintenir leur présence dans ces zones.
Source: republicoftogo