Le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, était à Tominian ce 23 mai pour vérifier l’évolution des travaux de la route reliant Tominian à la frontière avec le Burkina-Faso.
Les travaux de bitumage concernent un tronçon (de Tominian à Bénéna, à la frontière du Burkina-Faso) long de 34 km. Ils sont financés par l’Union européenne à travers le Programme d’appui à la réforme administrative, au désenclavement et au développement économique régional (PARADDER) pour un montant de 5,4 milliards de Fcfa.
Après avoir rendu visite aux autorités coutumières locales, le ministre et la délégation qui l’accompagnait se sont rendus sur le chantier de la route où ils ont constaté que les travaux lancés le 1er avril 2014 pour un délai de 16 mois d’exécution, ont pris bien du retard.
Le ministre s’est aussi rendu à la frontière avec le Burkina Faso où il a pu constater que la route qui va de Ouagadougou à Dédougou-Nouna et à la frontière avec le Mali, financée par le même programme, est déjà construite et ouverte à la circulation depuis 2014.
L’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Richard Zink, a indiqué que le bitumage de la route nationale 35 entre Tominian et la frontière burkinabé, contribuera d’une manière générale au désenclavement intérieur et extérieur du Mali et de manière spécifique à la réduction des coûts et des délais de transport sur le trajet entre Ouagadougou et Mopti via Bénéna.
Selon le responsable de l’entreprise « RC Construction » chargée des travaux, Luis Pereira, le retard accusé dans l’exécution des travaux est imputable à des difficultés d’expertise, de conception et d’équipement. Mais qu’à cela ne tienne. L’entreprise qui est à 39% de taux d’exécution des travaux, s’est engagée à rattraper le retard alors qu’il ne reste que deux mois avant l’expiration du délai contractuel fixé au 31 juillet prochain.
D’autres difficultés soulignées concernent la non réalisation de six forages prévus dans les clauses du marché avec l’entreprise et l’absence de plantation d’arbres pour aider l’environnement.
Le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement a expliqué que l’un des objectifs de son déplacement était suivre l’évolution du chantier et de prendre les mesures correctives propres à résorber le retard pris par l’entreprise. Mamadou Hachim Koumaré a promis de tout mettre en œuvre afin que le tronçon de route malien soit aussi bien fait que celui du Burkina Faso, en respectant les mêmes règles de l’UEMOA.
Le député Yacouba Traoré, président de la commission des travaux publics et de l’équipement de l’Assemblée nationale, a insisté sur l’importance économique de la route Tominian-Bénéna-frontière du Burkina Faso qui permettra de réduire de plus de 250 km le trajet Mopti-Ouagadougou.
S. TIENOU
AMAP-San
source : L Essor