Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) d’Iyad Ag Ghali a diffusé un nouveau communiqué dans lequel il profère des menaces de mort au Colonel Abass Ag Mohamed Ahmed. Selon le JNIM qui regroupe tous les mouvements djihadistes au Sahel affiliés à AQMI, cette note est surtout adressée à la communauté Kel Ançar à laquelle il appartient.
Ainsi, dans ce communiqué, les notables de la communauté sont appelé « à empêcher l’enrôlement de leurs enfants dans les rangs du Colonel Abass Ag Mohamed Ahmed et de ses associés ». Lesquels sont accusés de se ranger « du côté de la France pour combattre les Moudjahidine… morts ou capturés ». Dans ce communiqué, le JNIM appelle aussi les notable de cette communauté à conseiller à leurs enfants de « soutenir les Moudjahidine et de s’éloigner des forces d’occupation de la France ».
A noter que c’est la seconde fois que le groupe adresse des menaces de mort au Colonel Abass Ag Mohamed Ahmed. La première fois c’était au mois d’Avril 2017 lorsque des tracts ont été distribués au marché de Zouera, localité située à environ 200 kilomètres au nord-est de Tombouctou. Dans ce document, le même groupe menaçait le Colonel Abass Ag Mohamed Ahmed alors chef d’état-major du CJA – mouvement qu’il a quitté pour rallier le MNLA – d’attenter à sa vie et à celle de ses collaborateurs les accusant de collaborer avec la France dans la traque anti-djihadiste. Une situation qui résulte du fait le Colonel Abass a longtemps combattu ces groupes dans la région de Tombouctou et a remporté plusieurs succès militaires contre eux.
Il convient de préciser que ces nouvelles menaces n’ont rien à avoir avec l’interview que le Colonel avait accordé au site « journalduMali.com »dont voici le lien https://www.journaldumali.com/2018/07/12/colonel-abass-suis-tres-inquiet-de-liberation-de-terroristes-locaux-soi-disant-manque-de-preuves/. En effet, cette interview a été publiée le 12 juillet dernier alors que les menaces contre le Colonel par le JNIM ont été proférées depuis le 8 juillet dernier, soit à 4 jours d’intervalle. Rappelons que dans cette interview le Colonel exprimait son inquiétude par rapport à la libération de bon nombre d’ex-djihadistes dont l’ancien juge islamique de Tombouctou Houka Houka Ag Alfousseyni qui, entretiendrait toujours des relations avec ses anciens amis et collabore étroitement avec certains mouvements signataires sans être inquiété.