Le secrétaire général du ministère en charge de la Santé, Aly Diop, a procédé le jeudi 21 octobre 2021 au lancement du projet Momentum ou MIHR «Résilience Sanitaire Intégrée au Mali» dans la salle de conférence de l’Institut des hautes études et recherches islamiques Ahmed Baba. Il concerne les Régions de Gao et Tombouctou d’où la présence massive des participants (plus de 100) venus des régions plus haut citées.
Ce projet MIHR fait partie d’une série de récompenses innovantes financées par l’USAID (United States Agency for International Development) pour renforcer de manière globale la santé maternelle, néonatale et infantile, la planification familiale volontaire et la santé reproductive (SMNI/PF/SR) dans les pays partenaires de l’USAID. Il est mis en œuvre par un consortium d’organisations internationales dont IMA World Health, JSI Research & Training Institute Inc, Pathfinder International, Goal USA Fund.
Financé pour une durée de 5 ans, MIHR a pour but d’améliorer la résilience du système de santé avec comme cibles les filles, les femmes en âge de procréer et leurs partenaires masculins, les femmes enceintes, les femmes en post partum, les nouveau-nés et nourrissons, les enfants moins de 5 ans et leurs familles. Ces dix dernières années, le Mali vit dans une situation d’insécurité grandissante, avec de nombreuses ressources nationales déstabilisées ou orientées vers la lutte contre ce fléau.
Cette situation permanente a plongé le système de santé du Mali dans un état difficile surtout pour les régions du Nord avec un nombre de plus en plus croissants de personnes déplacées internes estimés en décembre 2020 à environ 332.957 personnes, selon le rapport de la matrice de suivi des déplacés. Kate Onyejekwe, directrice adjointe Global MIHR, a remercié les autorités administratives et sanitaires, les fédérations et associations de santé communautaire, la société civile, les élus locaux, les partenaires techniques et financiers et tous ceux qui ont participé activement aux ateliers de cocréation du projet à Tombouctou et Gao. Elle a aussi remercié le gouvernement américain à travers l’USAID qui a voulu financer ce projet pour le Mali afin d’améliorer la santé des femmes, des enfants et des nouveau-nés dans les Régions de Tombouctou et Gao.
Dans une vidéo, l’ambassadeur américain au Mali, Dennis B. Hankins dira que ce projet est une demande exprimée par les femmes lors d’une rencontre du Comité de suivi de l’accord (CSA).Au-dessus de toute la mêlée des hommes, les femmes ont demandé à être assistées dans le domaine de la santé, de l’éducationet de l’accès à l’eau potable avant tout. Il a fait savoir que son paysintervient dans l’humanitaire au nord mais c’est la première fois depuis 2012 qu’ils financent un projet de développement car il peut créer des opportunités qui peuvent aussi créer un futur prospère.
Le secrétaire général du ministère en charge de la Santé a fait remarquer que de par son approche concertée, participative et durable, le Projet résilience sanitaire intégrée au Mali s’inscrit dans la dynamique du PRODESS IV. C’est dire que ce projet est en phase avec la politique sanitaire et les priorités du gouvernement du Mali.Il a affirmé que le MIHR fait partie d’une série d’appuis financés par l’USAID pour un montant de 15 millions de dollars US, soit environ 9 milliards de Fcfa. Aly Diop a fait comprendre que cet important projet vise essentiellement trois grands résultats :: l’accès et l’utilisation équitables des services de soins maternels néonatals et infantiles, la santé de la reproduction, la lutte contre le paludisme, etc.
Moulaye SAYAH
Amap-Tombouctou
Source : L’ESSOR