La crue du fleuve Niger continue de faire d’énormes dégâts au Nord du pays. Les riziculteurs à Tombouctou et Gao annoncent avoir perdu des centaines de champs de riz à cause des inondations.
Plus de 620 hectares de riz de la plus grande plaine rizicole de la région de Tombouctou ont été totalement submergés, hier mardi, suite à la montée des eaux du fleuve. Le président de de la coopérative, Amadja Mahamane Gobi, souligne que cette situation aurait pu être évitée, si les autorités régionales avaient répondu à leur alerte. « Notre situation était prévisible. On a fait ce qu’on pouvait faire. On a dit à tout le monde que ce sont des travaux qui dépassent nos compétences », affirme-t-il. Et le président de la coopérative de poursuivre « On a invité l’État, on a invité les partenaires pour pouvoir ensemble trouver la solution. Mais on n’a pas eu gain de cause, pourtant c’est la plus grande plaine de la région », déplore M.Gobi. « 620 hectares, il faut multiplier 5 tonnes par 620. Qu’est-ce que ça fait comme rendement ? », s’interroge-t-il tout en concluant qu’« il y aura vraiment des crises alimentaires », alerte Amadja Mahamane
Des champs dévastés à Gao aussi
À Bagoundié, dans la commune rurale de Gounzoureye, cercle de Gao, le périmètre irrigué a été envahi par les eaux. Selon le conseil communal des jeunes, des moyens humains et matériels ont été mis en place pour prévenir cette catastrophe naturelle, mais ces efforts sont restés vains. « C’est un périmètre irrigué où des centaines de personnes travaillent, mais actuellement tout est sous l’eau. Les gens sont sortis bredouille», indique Mohomodou Doulwahidou, secrétaire aux relations extérieures du conseil communal de la jeunesse de Bagoundié. Il ajoute que « des efforts ont été pourtant consacrés à prévenir cette calamité ».
Une délégation du commissariat à la sécurité alimentaire, du ministère de la santé et du développement social et le Programme Alimentaire Mondial a apporté le 06 décembre dernier, une assistance immédiate de 80 tonnes de céréales aux populations sinistrées à Tombouctou.
Source : Studio Tamani
